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Attaque terroriste: ce que l’on sait de la pire fusillade de l’histoire des Etats-Unis

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Une fusillade dans un club gay d’Orlando a fait cinquante morts et une cinquantaine de blessés. C’est la pire dans l’histoire des Etats-Unis. Le tireur présumé, un homme américain d’origine afghane, a été abattu. Daech a revendiqué l’attaque.

“J’ai juste vu des corps tomber. J’étais au bar pour commander un verre, je suis tombé, j’ai rampé pour sortir. Les gens essayaient de sortir par derrière. Quand je suis arrivé dans la rue, il y avait du monde, du sang partout.” Ce témoignage glaçant est celui, livré àCNN, de Christopher Hanson, témoin du massacre qui a eu lieu dans la boîte de nuit Pulse à Orlando, établissement emblématique de la cause homosexuelle en Floride, dans la nuit de samedi à dimanche.

Une fusillade a fait cinquante morts et une cinquantaine de blessés selon un bilan donné dimanche par le maire de la ville, Buddy Dyer. Le suspect, identifié comme Omar Mateen, Américain d’origine afghane selon les médias américains, a été abattu et une enquête pour “acte de terrorisme” a été ouverte. Dans un communiqué publié dans la soirée, une agence liée aux djihadistes de Daech a fait savoir que l’attaque avait été menée par l’un de ses combattants.

Que s’est-il passé?

Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme équipé d’un fusil d’assaut et d’une arme de poing a pénétré dans la discothèque aux alentours de 2 heures du matin, selon le chef de la police d’Orlando John Mina. Une centaine de personnes se trouvaient à l’intérieur de l’établissement. “Vers 2 heures (6 heures GMT), quelqu’un a commencé à tirer. Les gens se sont jetés sur le sol”, a témoigné l’un des clients de la boîte à Sky News. A ce moment-là, la soirée “latine” sulfureuse avec spectacle de drag-queens dans la boîte gay a tourné “à la prise d’otages”.
“Il y a eu une courte pause dans les tirs et certains d’entre nous ont pu se lever et sortir en courant vers l’arrière” de l’établissement, poursuit le même témoin qui dit avoir entendu “des tirs continus” pendant probablement moins d’une minute.
Trois heures plus tard, les policiers du SWAT sont intervenus pour délivrer les personnes retenues par l’homme armé.
La police d’Orlando a bouclé le quartier entourant la boite de nuit Pulse en Floride le 12 juin 2016.

REUTERS-Kevin Kolczynski

Qui sont les victimes?

Selon un bilan donné par le maire d’Orlando, cinquante morts et cinquante trois blessés sont à déplorer. La police a précisé que les blessés avaient été emmenés vers les trois hôpitaux les plus proches. Neuf membres des forces de l’ordre ont également été blessés.

 

Les circonstances dans lesquelles les victimes ont été tuées restent à déterminer et toutes n’ont pas encore été identifiées. Sur son site Internet, la ville d’Orlando met à jour la liste des noms de ceux qui ont perdu la vie lors de la tuerie.
Qui est le suspect?

Le FBI a identifié le tireur, tué à l’intérieur de la boîte de nuit par les policiers d’élite du SWAT, comme étant Omar Mateen. La police fédérale soupçonne fortement cet Américain d’origine afghane de 29 ans d’avoir prêté “allégeance” à l’EI dans un appel passé aux services d’urgence 911 quelques instants avant son terrible crime.

La même source a aussi révélé avoir interrogé le jeune homme ces dernières années, en 2013 et 2014 précise Reuters, pour ses présumées “sympathies” islamistes mais que l’enquête n’avait jamais donné suite. Reste que dans un “communiqué” de revendication du massacre diffusé dimanche, le groupe djihadiste désigne Omar Mateen comme étant un “soldat du califat”.

Lors du carnage, toujours selon Reuters, l’assaillant aurait également fait référence aux frères Tsarnaev, auteurs des attentats du marathon de Boston en 2013.
Mais le père du suspect, Mir Seddique, interrogé par la chaîne NBC, a assuré que le geste de son fils n’avait “rien à voir avec la religion”, mais qu’il s’agissait plutôt d’un coup de sang dirigé contre la communauté homosexuelle. “Nous étions dans le centre-ville de Miami (…) et il a vu deux hommes qui s’embrassaient devant les yeux de sa femme et son enfant, et il est devenu très énervé”, a-t-il ajouté, se disant “choqué comme tout le pays”.
L’ex-femme d’Omar Mateen, avec qui il s’était marié en 2009 avant de divorcer en 2011, a confié au Washington Post que l’homme “n’était pas stable”. Celle qui a parlé sous couvert d’anonymat a aussi déclaré qu'”il la battait”: “Il rentrait à la maison et se mettait à me frapper parce que la lessive n’était pas faite, ou des choses de ce genre”. “Il semblait normal”, pas très religieux, souvent à la salle de sport.

Où en est la situation?

En raison de l’ampleur du drame, le maire d’Orlando Buddy Dyer a demandé au gouverneur de l’Etat de Floride d’instaurer l’état d’urgence et il l’a d’ores et déjà fait pour sa ville, ce qui lui permet de mobiliser des ressources supplémentaires.

Sans attendre et tout en annonçant qu’il “n’y a pas d’autre menace”, les autorités ont permis à un imam local d’intervenir pendant la conférence de presse. Il a appelé au calme et a demandé à la population et aux médias de ne pas tirer de conclusions hâtives sur le mobile du tireur.

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