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A propos de la maladie du sexe voilà ce que vous devez savoir

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Tout savoir sur la nymphomanie, la maladie du sexe

La nymphomanie, cette pathologie liée à la dépendance sexuelle, fait parler d’elle. Et pour cause, quelques affaires ont fait scandale, parmi lesquelles on compte les nombreux harcèlements sexuels deDominique Strauss-Khan ou encore la vie décadente cachée deTiger Woods. Le réalisateur Steve McQueen s’est également inspiré de la pathologie pour tourner le film « Shame », révélant la violence du quotidien d’un érotomane. Blâmés, les sex-addicts souffrent en effet de cette maladie qu’on associe à tort à de la déviance sexuelle. Focus sur la nymphomanie, un trouble qu’on a du mal à comprendre.

Être nymphomane, qu’est-ce que c’est ?

La nymphomanie est un trouble du désir rare, se caractérisant par un besoin indispensable d’avoir des rapports sexuels. Jamais satisfaite, la nymphomane recherche constamment des sensations de plaisir vis-à-vis desquels elle est entièrement dépendante. Cette pathologie est associée à des troubles obsessionnels compulsifs ou bipolaires.

Quelles sont les causes de la nymphomanie ?

Si les médecins n’ont pas encore déterminé les causes exactes de la nymphomanie, ils proposent néanmoins plusieurs hypothèses. La pathologie se développerait chez les individus à tendance bipolaire qui connaissent de profondes périodes de dépression, entrecoupées de phases d’accès maniaque. Les personnes émotionnellement instables, qui auraient de plus développé un sentiment de rejet envers le sexe opposé, seraient prédisposées à la pathologie.

Les effets secondaires de certains médicaments, comme les corticoïdes ou la L-Dopa pourraient également déclencher des troubles du désir. Autre hypothèse, une mauvaise fonction de certaines zones du cerveau ou encore un dysfonctionnement des neurotransmetteurs pourraient être à l’origine de la nymphomanie.

Les profils de nymphomanes

Selon la psychologue Valérie Chaput, « les personnes touchées par la dépendance sexuelle sont souvent des femmes. Elles instaurent constamment un jeu de séduction, qui traduit un manque d’estime de soi sur lequel travaillent les thérapeutes ».

Il existe d’abord un premier profil de nymphomane qui cherche le plaisir à travers de nombreux rapports, sans pour autant le trouver, comme Laura (45 ans). « Je cherchais des hommes toujours plus séduisants, parce que je pensais qu’une forte attirance faciliterait la jouissance. Pourtant, mes rapports restent très mécaniques, et je ne suis jamais satisfaite. Ce manque de plaisir serait peut être lié au fait que je ne suis jamais sentimentalement attachée à mes partenaires. J’en suis incapable. »

On note un autre profil de nymphomane, comme Manon (36 ans), qui atteint l’orgasme facilement et qui fait tout pour avoir le plus de relations sexuelles possibles. « Je me fiche du physique de l’homme avec qui je couche car prendre mon pied est un besoin vital. Je suis accro comme à une drogue à cette sensation d’apesanteur générée par l’orgasme. »

Dans les deux cas, les nymphomanes souffrent beaucoup de cette maladie dont elles ont honte. Culpabilisées, les personnes souffrant de troubles sexuels préfèrent parfois s’isoler, réduisant à néant leur vie sociale. « J’ai quitté mon mari parce que je m’en voulais de lui imposer un rythme sexuel qu’il n’arrivait pas à suivre », explique Laura. En effet, les nymphomanes souffrent du regard des autres. « Quand j’en ai parlé à ma meilleure amie, son regard sur moi a changé. Elle pense que je suis vicieuse et dépravée, alors que je suis simplement victime de la maladie », raconte Manon. Valérie Chaput affirme que les nymphomanes « déjà psychologiquement instables souffrent car elles choisissent le plus souvent d’affronter la maladie seule,  alors qu’elles ont plus que tout besoin d’être écoutées ».

Comment la traiter ?

La psychothérapie constitue la façon la plus courante de traiter la nymphomanie. Les traitements médicamenteux ne sont prescrits qu’en cas de dépression ou d’association à une maladie psychiatrique.

source:elle.fr

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