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“HOMMAGE AUX 7 FEMMES TUÉES À ABOBO” : UN CADRE DU PARTI DE LAURENT GBAGBO S’INSURGE

Dimanche 3 mars 2024, une cérémonie organisée en hommage à ces victimes de la crise de 2010-2011 a suscité la vive réaction de Blaise Lasm, secrétaire général adjoint du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI).

« Faire ressortir en 2024 cette affaire des femmes d’Abobo, alors que ladite affaire a été le point d’orgue des charges contre Laurent Gbagbo, est simplement machiavélique », a dénoncé Blaise Lasm, cadre du parti de Laurent Gbagbo. Soulignant que les faits constitutifs de cette affaire ont pourtant été décortiqués au moyen des procédés juridiques et techniques les plus sophistiqués lors des procès conjoints de Charles Blé Goudé et Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI).

Pour le secrétaire général adjoint du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire, le timing de l’organisation de cette cérémonie d’hommage aura pour effet de recréer un sentiment d’exclusion et un réflexe de tribu assiégé, qui va permettre le renouvellement de l’ardeur militante chez des gens qui agiront désormais plus par instinct de survie devant une menace inexistante pourtant que par rationalité et objectivité.

Chères victimes, vous avez perdu des êtres chers, vous avez vécu des atrocités. Certes, il est difficile, mais allons au pardon
Initiée par les parents des victimes, la cérémonie organisée au rond-point du Banco à Abobo a enregistré les présences d’éminentes personnalités, dont la présidente du Sénat et maire de la commune d’Abobo, Kandia Camara, et Bellemonde Dogo, ministre ivoirienne de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, tous deux cadres du RHDP du président Alassane Ouattara.

Prenant la parole, la présidente de la chambre haute du Parlement a remercié amis et parents des victimes pour leur mobilisation à l’occasion de cette commémoration, les exhortant à tourner cette page sombre de l’histoire politique de la Côte d’Ivoire.

« Nous rendons un hommage appuyé à ces femmes combattantes de la liberté. Leur lutte n’a pas été vaine. Chères victimes, vous avez perdu des êtres chers, vous avez vécu des atrocités. Certes, il est difficile, mais allons au pardon », a-t-elle exhorté. Bellemonde Dogo, quant à elle, a tenu à préciser que la commémoration du 3 mars n’est pas synonyme d’exhumation de souvenirs macabres ou de ravivage de haine et de rancœur. « Mais c’est se souvenir pour se prémunir des garanties de non-répétition. C’est une thérapie collective pour les victimes et leurs parents. Un acte pédagogique au profit des jeunes générations pour dire plus jamais », a justifié Myss Bellemonde Dogo.

Il convient de rappeler que le jeudi 3 mars 2011 dans la matinée, une manifestation de femmes en soutien à la victoire d’Alassane Ouattara aux élections présidentielles de 2010 aurait été violemment réprimée par les forces de l’ordre sous le régime de Laurent Gbagbo, faisant au moins 6 morts et des centaines de blessés

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