Il se nomme Kué Richard, un ex-agent, du Palais de la Culture d’Abidjan-Treichville. Au départ, il y exerçait en tant qu’assistant comptable avant d’être nommé caissier. Le mercredi 14 juin 2023, il comparaissait au Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, à la suite d’un appel fait par son conseil.

Rappelons qu’il était déjà condamné à une peine de 10 ans de prison pour « faux et usage de faux en écriture privée de commerce ou de banque et de détournement de deniers publics ». Cette peine a été assortie d’une amende de plus de 900 millions de Fcfa.

Selon les explications du juge H.F., l’affaire remonte à l’année 2013 au moment où le prévenu exerçait tout d’abord en tant qu’assistant comptable. Dans cette tâche, il était chargé de recouvrer les recettes et les reverser sur le compte du Palais de la culture, sur la supervision de sa hiérarchie dont notamment Apeté Mariette, l’agent comptable.

Il est reproché aujourd’hui à Kué Richard d’avoir gardé sur lui, certaines recettes sans toutefois les reverser sur ledit compte. Après un contrôle de l’inspection, cette manne d’argent a été estimée à 300 millions de Fcfa. Une somme colossale que recherche la direction générale du Palais de la culture d’Abidjan. Une affaire que M. Kué nie toujours même s’il est condamné et qu’il est sous mandat de dépôt depuis le 17 juillet 2020.

Il dit avoir normalement exécuté ses tâches. Cette faute ne l’incombe pas. Car, précise-t-il, d’autres agents recouvraient aussi les recettes, de « façon parallèle ». Lors de l’audience, le juge a même lu un document dans lequel, Kué Richard décharge en écrivant: “Je reconnais avoir reçu de Madame Coulibaly Zenab, la somme de (….)”.

Il est bon de souligner que Coulibaly Zenab était au moment de l’affaire l’assistant du directeur général d’alors. En attendant que cette affaire soit élucidée, Kué Richard reste en prison.