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La comédienne Marie-Louise Asseu, un an déjà : Tout savoir sur les circonstances de sa mort et ce qu’il faut retenir

Il y a un an jour pour jour que les ivoiriens pleuraient la disparition inattendue de la comédienne Marie-Louise Asseu. Et pour vous permettre de replonger dans les derniers instants de la défunte, nous avons fait pour vous une sélection d’articles. Récit.

Un jour avant sa mort : Dent De Man donne des nouvelles rassurantes  de Marie-Louise Asseu

Marie-Louise Asseu ne souffre pas d’Avc, à en croire Dent De Man qui dit avoir eu au téléphone la comédienne alors sur son lit d’hôpital. Dent De Man contactée par Linfodrome a fait des révélations sur le mal dont souffre Marie-Louise Asseu.

Selon la comédienne qui se trouve en ce moment à San-Pédro, Marie-Louise Asseu était sur le tournage de quatre films à la fois et c’est suite à l’accumulation de la fatigue qu’elle s’est écroulée, d’où son hospitalisation, a-t-elle dévoilé. « Malou était en train de tourner quatre films à la fois donc elle m’a dit qu’elle était fatiguée et je lui ai dit qu’il fallait qu’elle se repose et elle m’a répondu qu’elle n’avait pas le choix vu qu’elle n’a aucun soutien. On en a ri. Et quand j’ai eu au téléphone hier la fille qui est à son chevet présentement, elle m’a dit que c’est la fatigue », nous a-t-elle confié.

 

Dent De Man ajoute avoir échangé au téléphone avec Marie-Louise Asseu. Et quand nous lui demandons de savoir si ce n’est pas un Avc qui a entraîné l’hospitalisation de Marie-Louise Asseu, elle répond par la négative. « Non, seigneur. Que les gens arrêtent de telles insinuations. C’est vrai, je ne l’ai pas encore vu mais j’ai causé avec elle. Le médecin a dit que c’est la fatigue et c’est la raison pour laquelle le téléphone lui a été interdit », a dévoilé Dent De Man. Nous y reviendrons.

 

Le film de la mort de Marie-Louise Asseu

Alors que l’espoir commençait à renaître suite aux récentes crises et rechutes de Marie-Louise Asseu, la triste nouvelle est tombée mercredi 07 décembre dans la nuit. Celle qu’on appelait affectueusement Malou est décédée laissant derrière elle tous les projets de productions qu’elle était sur le point de concrétiser.

 

17 novembre, la première chute

Jeudi 17 novembre, Marie-Louise Asseu fait sa première chute. Aussi vite que possible, elle est transférée dans une clinique. Le diagnostic est sans appel. Elle venait d’être victime d’un Avc léger, à en croire les diagnostics des toubibs. Dès lors, un traitement approprié pour son mal lui est soumis. Plus de peur que de mal, Malou peut regagner son domicile après quelques jours passés dans la clinique. Mais contre attente, quelques jours plus tard, elle fait une rechute. Ayant souscrit à la police d’assurance du Burida, c’est sans problème qu’elle se rend de nouveau à la clinique pour d’autres soins.

 

La semaine fatale

Jusque-là, la maladie de Marie-Louise était traitée dans le plus grand secret. Certains de ses proches étaient interdits de lui rendre visite. À chaque fois qu’un d’entre les amis de l’ex-membre du Conseil de gestion du Burida manifestait le désir de passer à la clinique s’imprégner de son état de santé, celui-ci se voyait décliner la visite avec l’assurance que tout va bien. Le téléphone lui a même été interdit.

Cette stricte consigne des médecins pour permettre à la patiente de mieux se reposer et se soigner très émotive qu’elle est pour ne pas être affectée à la vue de ses proches. D’ailleurs, cette prudence des médecins va s’avérer justifiée. Avec le caractère médiatique que connaît l’hospitalisation de la comédienne, sa santé va se dégrader. Certainement ayant eu écho de ce que tout le monde s’inquiétait pour elle. Vu les nombreux appels que recevait celle commise à sa surveillance. Il y a trois jours, Malou fait une rechute qui la conduit en réanimation. Les toubibs réussissent à stabiliser son état. Elle reçoit même des visites de parents et d’autres amis proches.

 

Tuée avant sa mort

Les derniers instants de Marie-Louise Asseu étaient assimilés par ses proches comme un jeu de scène comme on en voit au cinéma. La comédienne et actrice avait le visage triste, très serré comme si elle en voulait au monde. Certains de ses visiteurs étaient même effrayés du visage de Marie-Louise Asseu. « Elle avait dû avoir un choc avec la spéculation sur sa maladie. Son visage était très serré et cette mine qu’elle affichait effrayait par moment ses visiteurs », nous rapporte un proche. Dans la soirée de ce mercredi 07 décembre, elle fait une autre grave chute. Elle est conduite en réanimation. Son état est inquiétant. Les parents à son chevet ont les larmes aux yeux. La rumeur annonce sa mort vers 20h. Elle avait pourtant encore le souffle de vie. Certes, l’espoir de la revoir en vie était minime. Malheureusement, Marie-Louise décède à 21h10. Vers minuit sa dépouille est transférée à Ivosep Treichville en attendant son inhumation.

 

Le drame raconté par l’oncle de la comédienne

Le jeudi 8 décembre 2016, à l’occasion de la présentation du mot de compassion du ministère de la Culture et de la Francophonie, dans les locaux du département sis au Plateau, l’oncle maternel de la comédienne, Allépo Abbé est revenu sur les circonstances de la mort de sa nièce. «Depuis le 12 novembre, Marie-Louise souffrait terriblement jusqu’au 17 novembre. Puis par la suite, elle a piqué une crise. Et elle a été internée à la clinique de l’Indenié où elle a reçu tous les soins nécessaires grâce à l’appui du Burida (Bureau ivoirien du droit d’auteur : Ndlr) et du ministère de la Culture et de la Francophonie », a-t-il révélé, le visage marqué par le deuil, avant de laisser entendre qu’à partir de cet instant toute la famille avait espéré que l’état de santé de l’actrice allait connaître une amélioration.

 

Malheureusement, tout est allé de guingois. Chose qu’a regrettée l’oncle de Marie- Louise. Tout en confiant que les choses sont allées si vite que l’état de santé de la transfuge de la compagnie ”Le Soleil de Cocody”, a soudainement périclité. Puis Allépo Abbé d’annoncer : « Hier (mercredi 7 décembre:Ndlr) entre 17h et 18h, on nous appelle pour venir faire un constat. Quand nous sommes arrivés, elle était déjà sous respiration artificielle. On nous a dit d’attendre avant de nous conseiller de rentrer. Nous sommes restés quelque moment avant de répartir. Nous n’étions même pas arrivés à la maison quand on nous a appelés à nouveau pour nous donner la triste nouvelle ».

Brisant le silence sur la maladie qui a eu raison de la comédienne, l’oncle de Marie Louise a tenu à couper court aux spéculations de toutes sortes. « Ma nièce est décédée des suites d’un Avc. Il n’y a pas de polémique là-dessus. C’est ce qui ressort du rapport du médecin. Et c’est ce qu’il nous a confié », a-t-il précisé avec un brin d’insistance. Quid de la date du programme des obsèques? Sur cette autre question, il n’a pas fait dans la circonspection et a été plus que clair. « C’est encore chaud. Nous allons retourner au village, en famille. C’est là-bas qu’on va se réunir et se concerter pour fixer une date des obsèques », a déclaré M. Allepo.

Bien avant, le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, a, au nom du président Alassane Ouattara, du Premier ministre Kablan Duncan et de l’ensemble du gouvernement, adressé à la famille de la défunte ses condoléances ”émues” et ”attristées”. « (…) Toutes les dispositions seront prises pour rendre à notre regrettée artiste, les hommages liés à l’insigne honneur qu’elle a toujours eu pour son pays, dont elle a contribué vaillamment à valoriser le riche patrimoine culturel », a promis le patron du département de la culture du gouvernement ivoirien, non sans confirmer à son tour que l’emblématique figure des émissions satiriques de la Rti ”Faut pas fâcher” et ”Ma famille” que fut Marie-Louise Asseu, est rée

13 février, Digbé Claver Simplice alias ”Flêkê Flêkê” : « Sa mort par AVC, j’en doute »

L’année 2016 à été marquée par des morts en cascade dans les rangs des artistes. Malheureusement, elle a arraché aussi à l’affection des siens, la comédienne Marie-Louise Asseu. Comment l’avez-vous connue ?

Notre première rencontre remonte à plus de 20 ans en arrière. C’était du temps où elle faisait du théâtre. D’abord avec Diallo Ticouai Vincent dans sa troupe ”Le soleil de Cocody”. Puis, elle est venue à Yopougon où elle était avec Assandé Fargas. Notre rencontre remonte à une longue date. C’est une grande sœur que j’admirais bien. Au départ, je ne jouais pas dans la série télévisée ”Faut pas fâcher” où elle était déjà. J’ai été encouragé par Epokou Naka Joseph, pour postuler dans la série. C’est donc après mon admission, que j’ai travaillé avec un monsieur comme Guédéba Martin qui m’a appris à écrire les textes et les mises en scène. Puis, Marie-Louise Asseu que je connaissais auparavant, et comme j’étais beaucoup proche d’elle, m’a donné des conseils pour mieux orienter ma carrière. Elle me disait ce que je devais faire, et ce que je ne devais pas faire. Ça m’a beaucoup aidé. Elle avait son festival qu ‘elle appelait ”Nistrou nouveau”. Mais avant, elle avait créé le festival Ymalé, à travers sa structure Ymalé production, et sa compagnie Ymalé théâtre. Faute de moyens, le festival n’a pas réussi.

 

Face à l’échec du festival, que lui avez-vous conseillé ?
Je lui ai suggéré de délocaliser le festival chez elle à Adzopé, à cause de l’investissement trop lourd. Car, on faisait les choses sur fonds propres. C’est ainsi qu’on a commencé à s’organiser tout doucement. Elle s’est approchée de plusieurs personnes et structures telles que Aimas qui était même son sponsor officiel. On avait calé les dates du festival, du 9 au 11 décembre 2016. C’est ainsi qu’on a continué à préparer le festival en cherchant des partenaires et des sponsors. Je rédigeais même ses courriers, et j’effectuais les voyages à Adzopé où j’avais déjà rencontré le directeur général de la culture de la région. J’ai rencontré les cadres et les responsables qui s’y trouvaient, tels que M. Kiniboua, une femme dynamique du nom de Mme Fofana que je salue au passage, et Mme Magnissan, la directrice de cabinet du préfet de région.

 

Qu’est-ce qui coinçait au niveau des préparatifs du festival ?

Rien de particulier. Seulement que j’ai eu quelques contraintes. Parce que j’étais, malheureusement, à un spectacle avec le ”Djéli théâtre” à San-Pédro du 4 au 5 novembre, quand elle m’appelait chaque jour pour me dire de rentrer sur Abidjan afin qu’on organise son festival qui approchait à grand pas. Elle me disait ”on est en novembre, et le festival est en décembre, tu fais quoi à San-Pédro ?”. Le 14 novembre, je devais jouer à nouveau. Et quand elle a constaté que je ne venais pas, et que je ne décrochais pas ses appels, elle a appelé Bohui Martial (Un comédien de ”Faut pas fâcher”), pour qu’il me dise de rentrer à Abidjan. Je n’ai pas pu rentrer le 14 novembre. Mais dès que je suis rentré, je suis passé immédiatement chez elle. On m’a dit qu’elle n’était pas là. Ça m’a étonné. Lorsque je demandais à ses proches, ils ne me disaient rien de ce qui se passait. J’ai donc décidé de la rappeler. Elle n’a pas décroché malgré mon insistance. J’ai donc commencé à avoir des inquiétudes.

 

A quoi avez-vous pensé lorsqu’elle ne décrochait plus son téléphone ?

Je me disais qu’il devait y avoir un problème. Je suis donc passé voir sa tante maternelle, Tantie Clémence, qui était beaucoup proche d’elle, qui est même sa complice. Je lui ai dit que j’apprends par ci et par là, que ma grande sœur est dans le coma. Elle a essayé de me rassurer en disant que ce n’était pas le cas, mais qu’elle était en séance de réanimation. Quand Marie-Louise s’est réveillée, elle m’a appelé de son portable. J’ai même encore les traces de son appel dans mon téléphone portable (Il s’empresse de nous les montrer). Elle m’a demandé ” tu es où,”? Je lui ai répondu ”toi aussi tu es où ?”. Et c’est là, qu’elle m’a dit quelle se trouve à l’hôpital. Elle m’a donc dit de venir la voir, mais qu’on n’allait pas me laisser venir la voir. Elle m’a donc conseillé de me cacher et d’éviter que quelqu’une dont je tairais le nom, ne me voie. Car, elle était convaincue qu’on allait m’empêcher de la voir.

 

Avez-vous réussi à la voir après sa réanimation en clinique ?

Oui. Et dès qu’elle m’a vu, elle a commencé à se plaindre. Elle me reprochait mon absence à ses côtés, alors que le ”Layè Festival” approchait à grands pas. Je lui ai demandé de se calmer. Mais quand j’ai vu son état de santé, j’ai appelé Kiniboua qui est un responsable culturel à Adzopé, pour qu’on reporte la date du festival. Il m’a demandé les raisons qui motivaient ce report. Je n’ai pas voulu lui en dire plus sur la situation de Marie-Louise. Il leur était difficile de lui parler. Car, les médecins avaient écrit sur sa porte ”interdit de visite”.Quand les gens disent que sa famille refusaient qu’on la voie, ce n’était pas vrai. Elle nous a demandé de composer les numéros de Mme Vieira, Directrice du Burida, et sa collègue Dent de Man.

 

Pourquoi a-t-elle voulu parler particulièrement à ces deux personnes-là ?

Elle m’a simplement dit qu’elle voulait les appeler pour leur faire une surprise. Ça m’a inquiété, et j’ai dit à sa tante Clémence de lui arracher le téléphone. On lui a demandé de se reposer. C’était un jeudi, et le lendemain vendredi, je suis revenu à l’hôpital où elle et moi, nous nous sommes promenés un peu. Elle était dans un fauteuil roulant. Je me suis dit : ”si elle a pu se promener un peu, c’est que sa santé commence à s’améliorer”. Le médecin avait même décidé de nous libérer le 10 décembre. J’arrive donc le samedi qui a suivi notre promenade, sa tante me dit qu’elle a fait 41 degrés de fièvre. Elle l’a donc massée avec de la glace, afin qu’elle se réveille. Étant donné que je devais aller en voyage, le lundi matin, j’appelle, on me dit qu’elle est en réanimation. Je rappelle le soir, on me reçoit avec des pleurs annonçant son décès. C’est pourquoi, quand vous entendez mes slams, ce sont des lamentations, des cris du coeur. Sa mort me fait mal encore aujourd’hui.

 

Quel était l’état des relations entre Marie-Louise et vous ?

C’était une relation de grande sœur et petit-frère. Ce n’était pas une affaire de collègues. C’était plus que cela. La preuve, elle me confiait les lourdes charges de l’organisation des funérailles de son papa. Quand elle m’a annoncé le décès de celui-ci, elle m’a appelé, et ma dit : ”tu sais, ton papa est décédé. Allons on va l’enterrer”. Elle m’a confié cette mission, et nous l’avions réalisée ensemble.

 

Dans les derniers instants de Marie-Louise, quelles sont les confidences qu’elle vous a faites?

Elle me disait que nous allions organiser, à tous les coups, le festival Layè. Même quand je voyais Marie-Louise nous exhorter un peu, mes larmes coulaient. Elle me disait sur son lit d’hôpital ”pourquoi tu pleurs? On va faire le Layè. Et nous allons faire d’autres productions ensemble”. Elle m’a remis le cachet de Ymalé production pour que je fasse les courriers, afin de les déposer dans les structures. On était vraiment lié.

 

Dans le dernier tournage de la série ”Faut pas fâcher”, intitulé ”l’héritage” qui passe actuellement sur Rti1, présentait-elle des signes de fatigue ou de maladie?

Oui, au dernier tournage, on sentait que Marie-Louise était un peu fatiguée. La preuve, elle a une dernière production avec moi qu’on appelle ”Beau gosse”. C’est une série produite par Ymalé Production, qui contient 30 épisodes, terminée qu’on devait déposer. Lorsque je suis passé à l’hôpital pour lui dire qu’on a fini le montage, elle m’a remis son téléphone pour qu’on appelle ceux à qui on doit remettre le film. Vous voyez, on sentait qu’elle voulait travailler. Mais elle était fatiguée. Un jour, je l’ai appelée, elle m’a reproché le fait que je ne sois pas à côté d’elle, pour faire les courses. Donc, elle était obligée de les faire elle-même. Je lui ai donc demandé de me laisser faire toutes les courses car, elle devait se reposer. Après son réveil du coma, elle donnait des instructions comme si elle n’avait rien eu. Elle a même appelé Jean Noël Bah, son partenaire de production, pour finir une séquence de film. C’était vraiment une battante. Elle a lutté pour survivre. Je crois que si elle savait qu’elle allait mourir, elle n’allait pas lutter de la sorte.

 

De quoi est-elle réellement morte? D’aucuns parlent de fatigue, de méningite et bien d’autres maladies…

Les médecins ont dit qu’elle est morte d’accident cardio-vasculaire (Avc). Mais je doute fort. Pour ce que je sais, quand on dit Avc, c’est qu’on est paralysé. Mais ce n’était pas le cas avec elle. Elle n’était pas paralysée. Elle faisait tous les mouvements possibles avec l’aide, bien sûr, des infirmières. Je m’en tiens donc à la version des médecins qui ont dit qu’elle est morte à la suite d’un Avc.

 

14 janvier, la douloureuse séparation

Elle avait l’habitude de se déplacer sur les tournages, tantôt avec l’équipe de ‘’Faut pas facher’’, tantôt avec celle de ‘’Ma famille’’ d’Akissi Delta qui revient bientôt sous l’intitulé ‘’Ma grande famille’’, mais jamais Marie Louise Asseu, affectueusement appelée Malou , n’avait tourné avec ces deux équipes réunies, encore moins avec toute la grande famille artistique en même temps : plus d’une centaine d’artistes comédiens et chanteurs au total.

Il s’agissait d’un acte d’amour de la part de la famille artistique de la comédienne, qui est venue jouer son rôle, ce samedi 14 janvier 2017 dans le dernier film dont elle était la tête d’affiche. Silencieuse, invisible, mais si présente, c’est sur le plateau du cimetière d’Afféry qu’a eu lieu son dernier captage, sur fond d’émotions et de scènes de douleurs indescriptibles. Avant qu’elle ne quitte la scène, laissant derrière elle, juste cette grande photo d’elle tout sourire qui avait accompagné le cercueil depuis la levée de corps à Ivosep Abidjan. Super star, artiste plurielle, la tête pleine de projets artistiques dont le Layê festival, âgé de seulement 50 ans, Marie-Louise Asseu s’était construite une vraie « autre » vie et y avait entraîné ses fans au point où très peu connaissaient Cho Françoise Kouassi, son nom à l’État civil. Forte de ce jeu de personnage qui la porta sous les feux de la rampe durant plus de deux décennies, elle quitte la scène, avec un dernier sourire fixé quelques mois plus tôt avant par un photographe. Ce sourire qui porte la dernière image qu’elle aura laissée d’elle: celle d’une dame toujours de bonne humeur, qui ne s’autorisait pas le temps de la rancune.

 

Une sélection de Philip KLA

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