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Côte d’Ivoire : Voici les choses à savoir sur les funérailles de la mère de Gbagbo

 mman de Gbagbo

quatre choses à savoir sur les funérailles de la mère de Laurent Gbagbo

Les funérailles de la mère de Laurent Gbagbo, Marguerite Gado, décédée le 15 octobre, ont lieu, enfin,vendredi et samedi. Elles se dérouleront dans un contexte de crise au Front populaire ivoirien (FPI).

Pourquoi maintenant ?

La mère de Laurent Gbagbo, Marguerite Gado, est décédée le 15 octobre dernier alors qu’elle rentrait de son exil au Ghana. Elle était âgée de plus de 90 ans. Ses funérailles ont lieu les 6 et 7 février. Pourquoi avoir attendu autant ? Parce qu’il fallait trouver des financements pour faire une tombe “digne de ce nom”, que sa fabrication a pris du temps et qu’il a fallu attendre l’autorisation de la sous-préfecture, explique un proche de la famille. En attendant, le corps de la défunte est resté à la morgue.

 

En pays bété, le fils ainé est en charge des funérailles de sa mère. Laurent Gbagbo étant en prison à La Haye, il a fait d’Aboudramane Sangaré, premier vice-président du Front populaire ivoirien (FPI), le responsable du comité d’organisation et a demandé à sa sœur cadette, Jeannette Koudon, de désigner le membre de la famille censé siéger au sein de cette commission. Cette dernière a mandaté son oncle Henri Gossé.

Le comité d’organisation est composé d’une vingtaine de personnes. Plusieurs personnalités du parti de Laurent Gbagbo, comme son fils Michel, Justin Koua (vice-président de la jeunesse du FPI) et Marie-Odette Lorougnon (vice-présidente chargée des femmes), en sont membres.

Comment va se dérouler la cérémonie

La levée du corps aura lieu vendredi à Bouzon, village natale de Marguerite Gado situé près de Yamoussoukro. Elle sera suivie d’une veillée traditionnelle. Le lendemain matin, une messe sera organisée avant que l’enterrement ait lieu dans l’enceinte de la maison familiale des Gbagbo. Une messe sera également donnée vendredi à Gagnoa, lieu de naissance de Laurent Gbagbo.

 

Une veillée traditionnelle avait déjà été organisée le 30 janvier dans le quartier de Yopougon à Abidjan, base politique traditionnelle de Laurent Gbagbo.

Un financement éclectique

Si la famille Gbagbo refuse de révéler le coût exact des funérailles, elle a reçu au moins 35 millions de francs CFA (50 000 euros) de donations extérieures. Selon un membre du comité d’organisation, le président Alassane Ouattara a fait un don de 10 millions de francs CFA (15 000 euros). Charles Konan Banny a également participé à la donation, tout comme l’ancien ministre Amara Essy (4,5 millions de francs CFA, 6 500 euros, déposés le 3 février par sa femme).

La décision d’accepter l’argent d’adversaires politiques a été largement débattue. Certains membres du comité d’organisation s’y sont opposés, mais la majorité était favorable. D’abord, parce que “la tradition l’exige”, commente l’un d’eux. Ensuite, parce que réunir les fonds nécessaires a été particulièrement compliqué.

La polémique Affi

Le 30 janvier, Pascal Affi N’Guessan n’a pas pu se rendre place Ficgayo, à Yopougon, où avait lieu une veillée funèbre. Pourquoi ? Lorsque sa délégation se présente à un premier barrage, il est demandé aux gardes du corps du président du FPI de se séparer de leurs armes. Ces derniers refusent, la tension est palpable, les jeunes du quartier font monter la pression. Affi doit rebrousser chemin.

 

Un proche de la famille qualifie l’incident de “regrettable” et assure que “des dispositions seront prises pour que cela ne se reproduise pas”. “Affi sera présent aux funérailles et pourra participer à toutes les étapes”, poursuit la source. Incident terminé.

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Par Vincent DUHEM

Jeuneafrique

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