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Recyclage et de valorisation des déchets plastiques : la FAO initie une formation

Des experts et des acteurs de la pêche, dont des organisations de mareyeuses, se sont réunis ce lundi 15 avril 2024 à Abidjan pour une formation cruciale visant à résoudre la crise croissante des déchets plastiques, avec un accent particulier sur l’autonomisation des femmes dans la chaîne de valeur de la pêche en Côte d’Ivoire.
Organisé dans le cadre du Programme de partenariat GloLitter, un projet conjoint de la FAO, du gouvernement norvégien et de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), cet atelier qui se tiendra les 15 et 16 avril 2024 à l’hôtel le CAPITOL à Cocody, est conçu pour sensibiliser et éduquer les acteurs de la pêche sur les dangers des déchets plastiques et les inciter à adopter des pratiques de gestion plus durables.

Autonomiser économiquement les femmes
“Plus de 430 millions de tonnes de déchets sont produites chaque année dans le monde, et deux tiers de ces déchets sont des déchets plastiques. En Côte d’Ivoire, la situation est tout aussi alarmante, avec une production quotidienne de plus de 280 tonnes de déchets plastiques à Abidjan seule”, a déclaré Madame Kokola Cho Juliette, consultante pour le projet GloLitter à la FAO, expliquant l’urgence de l’action.
“Ce projet vise à transformer les défis en opportunités économiques pour les femmes, qui sont les plus impactées par la pollution plastique”, a-t-elle ajouté.
Le Programme GloLitter fait suite à une étude récente menée par la FAO qui a révélé que les femmes jouent un rôle crucial dans la gestion des déchets plastiques, avec une participation significativement plus élevée que celle des hommes dans diverses activités telles que la collecte, le tri et la sensibilisation. Cependant, malgré leur engagement, les femmes sont confrontées à des défis majeurs liés à l’infrastructure, à la collecte et au traitement des déchets plastiques.
L’objectif principal de cet atelier est donc d’autonomiser économiquement les femmes en renforçant leurs compétences dans la gestion des déchets plastiques, afin de réduire l’impact de la pollution plastique sur l’environnement marin.

L’atelier abordera divers sujets, notamment le contexte institutionnel et juridique de la gestion des déchets plastiques, l’impact des déchets plastiques sur l’environnement marin, les différentes méthodes de tri et de gestion des déchets plastiques, ainsi que les opportunités de recyclage des déchets plastiques. Les femmes participantes seront encouragées à transformer les défis en opportunités économiques en explorant des moyens de recyclage et de valorisation des déchets plastiques.

Coopération régionale
“Les plastiques jetés dans la nature finissent par contaminer nos eaux et sont ingérés par la faune marine, ce qui a des répercussions sur notre santé et notre biodiversité”, a fait remarquer Madame Fadiga H. Kaly Diarrassouba, conseillère technique au Ministère des Ressources animales et halieutiques, soulignant l’impact dévastateur des plastiques sur la santé humaine et l’environnement marin.
Pour sa part, le colonel Gbei Dominique Flora, directrice de l’administration des Gens de Mer à la Direction générale des Affaires maritimes et portuaires, a précisé que le gouvernement ivoirien a élaboré un plan stratégique complet pour lutter contre la pollution plastique. Ce plan comprend des réformes juridiques, des campagnes de sensibilisation et une coopération régionale avec d’autres pays africains confrontés au même défi.
L’atelier prévoit également une formation pratique sur la collecte, le tri et la gestion des déchets plastiques, avec une visite sur le terrain dans une unité de traitement des déchets. Cette approche vise à fournir aux participants les compétences et les connaissances nécessaires pour transformer les déchets plastiques en opportunités économiques.

En mettant l’accent sur l’autonomisation des femmes, l’atelier cherche à combler le fossé de genre dans la gestion des déchets plastiques et à promouvoir leur intégration dans la chaîne de valeur de la pêche.

À l’issue de cette formation, il est espéré que les participants seront mieux équipés pour jouer un rôle actif dans la protection de l’environnement marin et dans la promotion d’une économie circulaire plus durable en Côte d’Ivoire et au-delà.

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