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CAN-2015-Renard: “On ne peut pas faire partie des favoris”

elephant preparation

 

 Hervé Renard, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, a estimé samedi que son équipe devait “passer à des choses moins bling bling” après la retraite de la légende Didier Drogba et de plusieurs membres de la génération dorée, à trois jours de son entrée en lice à la CAN-2015, mardi contre la Guinée. 

Vous êtes arrivés vendredi en Guinée Équatoriale. Comment se passe votre acclimatation?

“Pour nous, tout va bien. Le staff technique et les joueurs connaissent cet endroit, puisque la Côte d’Ivoire était déjà là il y a 3 ans. Maintenant, il faut s’adapter aux conditions d’une Coupe d’Afrique. Il faut s’acclimater à tout. Quand on vient d’Abou Dhabi (lieu du stage de préparation, ndlr) où les terrains ressemblent à des greens de golf, c’est plus difficile mais on savait à quoi s’en tenir. Il faut remettre les têtes dans le droit chemin mais nous, on n’a pas de problèmes particuliers pour l’instant.”
Yaya Touré ne s’est pas entraîné samedi. Y a t-il un souci?
“Non. Comme il a beaucoup joué entre Noël et le Jour de l’An avec Manchester City, il voulait couper un peu aujourd’hui, à 72 heures du 1er match. Sinon, il n’y a aucun blessé, pas de soucis.”
Comment se sentent vos joueurs?
 “On a passé un super stage, où les joueurs ont été très réceptifs et les entraînements de qualité. Donc pour l’instant tout est beau mais le plus important c’est la compétition et il n’y a pas beaucoup de temps. Dès mardi, il va falloir être très concentré contre la Guinée.”
Vous faîtes partie des grands favoris. Sentez-vous la pression monter petit à petit?
“Non. On est à chaque fois attendu, mais il y a quelques variantes depuis les années précédentes. Le groupe a été très rajeuni et si on se réfère aux qualifications, on ne peut pas faire partie des favoris. Mais quand un adversaire affronte la Côte d’Ivoire, il y a tout ce que cela comporte: trois Coupes du monde consécutives, des joueurs qui jouent dans les plus grands clubs. Mais il faut retrouver plus de cohésion collective pour pouvoir prétendre à quelque chose.”
Didier Drogba n’est plus là. Comment on gère une telle absence?
“S’il n’est pas là, c’est parce qu’il n’a pas voulu venir. Sinon, il aurait été certainement là.”
Vous auriez souhaité sa présence?
“Bien sûr. On ne peut pas se passer des meilleurs joueurs dans une grande compétition. Maintenant la page est tournée. Il ne s’est pas prononcé en septembre, mais en août. Il faut faire avec. Comme je le disais, l’effectif n’est plus le même par rapport à la Côte d’Ivoire, finaliste en 2010 et 2012. Il faut passer à des choses moins bling bling mais plus efficaces.”
Il y a quand même encore de grands noms, Yaya Touré, Wilfried Bony…
“Wilfried, c’est un buteur mais il faut le mettre dans de bonnes conditions. Yaya, ce n’est même pas la peine d’en parler. Depuis 4 ans, c’est le meilleur joueur africain, ce n’est pas par hasard. Maintenant, il faut construire une équipe autour de lui capable d’avoir une bonne homogénéité et un équilibre.

C’est le plus difficile en football. Il ne suffit pas d’associer des noms. Si on met Messi avec Ronaldo et Ibrahimovic, je ne sais pas si cela peut marcher. Pourtant ce sont les 3 meilleurs attaquants. Il faut avoir la volonté de bien faire ensemble.”

Quel est votre état d’esprit d’un point de vue personnel après votre expérience en Ligue 1 à Sochaux?
“Je suis heureux d’être ici, fier d’être à la tête de la Côte d’Ivoire. Vous connaissez mon caractère, je ne suis pas venu ici pour faire de la figuration. J’ai eu une expérience fantastique dans un club merveilleux qui m’a donné ma chance en Ligue 1. On a fini 6e dans les matches retours, cela n’a pas suffi. Mais c’était exceptionnel. Cela aurait pu mieux se terminer mais je suis persuadé que Sochaux va réussir à remonter cette année.”
Propos recueillis par Keyvan NARAGHI

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