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Face aux juges ivoiriens depuis un mois: Simone Gbagbo, une couleuvre difficile à avaler par la Justice

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Face aux juges depuis un mois: Simone Gbagbo, une couleuvre difficile à avaler par la Justice ivoirienne

Interrompu pour cause de maladie, le procès de Simone Gbagbo qui se déroule depuis fin mai 2016, pourrait reprendre son cours normal ce mardi 19 juillet. En tout cas, si l’on s’en tient au nouveau chronogramme annoncé cette semaine par la justice ivoirienne après constatation du repos médical accordé à l’ex-Première dame.

Un mois après le début de ce procès au cours duquel Simone Gbagbo doit répondre de crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles, commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011, les choses ne semblent pas faciles pour la justice ivoirienne. Prouver que l’épouse de Laurent Gbagbo est responsable des crimes pour lesquels elle est inculpée, ne sera pas une sinécure. L’accusation aura fort à faire devant une défense fougueuse et résolument engagée à démontrer pièce par pièce l’innocence de l’ex-première dame. Même si en 2015, toujours dans le cadre de la crise postélectorale de 2010-2011, la justice ivoirienne était parvenue à la condamner à 20 ans de prison pour une affaire d’atteinte à la sureté de l’Etat. Cette fois, il va falloir bien démontrer que Simone Gbagbo a sa part de responsabilité dans les faits de « génocide, crimes contre les populations civiles, crimes contre les prisonniers de guerre, meurtres, assassinats, viols, coups et blessures volontaires, complicité, coaction et tentative d’infraction, voies de faits et de crimes contre l’humanité » retenus à son encontre. Puisque, selon des observateurs, le procès qui s’est ouvert, il y a un mois maintenant, montre comment l’accusation peine à présenter des preuves tangibles contre Simone Gbagbo. La phase des témoignages, qui se déroulait avant qu’elle ne pique ce vilain malaise qui la conduite en clinique, n’aurait encore rien prouvé sur sa responsabilité directe ou indirecte. Mieux, dénoncent-ils, d’énormes irrégularités auraient été enregistrées par exemple dans les différents témoignages sur la tuerie des femmes d’Abobo et sur la probable implication de l’ex-dame de fer dans le financement du GPP. Si on ajoute à cela, le fait que la suspension du procès est intervenue quelques jours après une requête de la défense sur la publication d’un rapport psychiatrique d’un ex-chef de milice qui avait accusé Mme Gbagbo de financer leur mouvement, le GPP. En tout état de cause, la reprise du procès ce mardi sera décisive pour la suite. Mais pour l’heure, attendons de voir…comment la Justice ivoirienne avalera cette autre couleuvre juridique.

Junior Ouattara

africanewsquick

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