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rappel/ Primes de guerre : Gbagbo aux FDS : « Dans quelle armée au monde on donne 300 milliards Frs Cfa aux gens qui ont fait une guerre ? »

Au regard de l’engrenage dans lequel s’est embourbé le régime Ouattara en se pliant à quatre au chantage éhonté du contingent des 8400 ex-rebelles, l’attitude de Laurent Gbagbo face aux Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire, mardi 14 août 2007, mérite d’être rappelée.

« Je ne suis pas en mesure de payer 6 millions Frs Cfa à chaque militaire comme certaines personnes le font croire dans les casernes. Si on donne 6 millions Frs Cfa à chaque soldat, cela fait 300 milliards Frs Cfa. L’Etat ne peut pas distribuer 300 milliards Frs Cfa. Dans quelle armée au monde, on donne 300 milliards Frs Cfa aux gens qui ont fait une guerre ? », dixit Laurent Gbagbo. Pour rappel, les forces loyalistes qui payaient le prix de la défense du pays par leurs vies exigeaient des primes au chef de l’Etat.

Ces vérités crachées aux visages de ses troupes confirment cette forme de virilité de Laurent Gbagbo dans l’imagerie populaire des Ivoiriens. Ce qui lui vaut l’appellation ‘‘Le Woody de Mama’’ entendez le garçon de Mama, du nom de son village.

Cela est loin d’être le cas chez son prédécesseur Alassane Ouattara qui s’est plié aux exigences des mutins en janvier 2017 avant tout pourparlers. A ce jour, l’actuel chef de l’Etat a puisé au bas mot 118 milliards Frs Cfa dans les caisses de l’Etat pour satisfaire les exigences des ex-rebelles. Soit 100 milliards Frs Cfa pour le contingent des 8400 mutins à hauteur de 12 millions Frs Cfa par tête selon le confrère France24. 8 milliards Frs Cfa aux 700 éléments des Forces spéciales entrées en mutinerie en février dernier selon le confrère Jeune Afrique et 10 milliards Frs Cfa récemment décaissés pour calmer les démobilisés gagnés par l’effet de contagion de la pluie de milliards uniquement réservée aux hommes en armes. Non sans oublier l’accord conclu avec ces derniers, jusque-là dans le secret des dieux.

Pendant ce temps, les Ivoiriens vivotent. Le père de l’émergence, de la croissance à deux chiffres et des solutions, à court de solution, se cache derrière la baisse des cours du cacao sur les marchés mondiaux pour expliquer cette répartition arbitraire des richesses du pays.

par Cyrille NAHIN

 

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