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L’ex-attaquant de l’Africa Sports d’Abidjan, Babou Eric, convoque tous les anciens joueurs du club à une grande réunion, le dimanche à Yopougon

Babou Eric était l’invité de la rédaction de Linfodrome, le jeudi 26 juillet 2018. Cet ancien joueur de l’Africa Sports d’Abidjan jette un critique sur la situation de son club. Il estime que l’Africa Sports est à la rue après les 4 années de gestion du Bureau Exécutif dirigé par Alexis Vagba. D’où son initiative de réunir les anciens joueurs pour sauver le club vert et rouge d’une descente aux enfers. Entretien !

Quel regard portez-vous sur la situation actuelle de l’Africa Sports ?

Oooh, on n’a pas besoin de faire une conférence pour parler de l’Africa Sports. Les faits sont là, tout le monde le constate. L’Africa n’est plus l’Africa. Et ça dure au minimum depuis 4 ans. On n’a pas besoin de parler beaucoup. J’entends beaucoup de choses, je vois beaucoup de personnes. On discute un peu. Le bilan depuis 4 ans, tout le monde est unanime. Même les plus fervents défenseurs de ce bureau exécutif en place-là, savent qu’ils n’ont pas d’argument pour défendre ce bureau-là. Il n’y a rien. Souvent je rigole et je pose la question, donnez-moi un seul argument qui plaide en faveur du présent bureau. Rien ! L’Africa est pratiquement à la rue. Quand je dis à la rue, c’est dans le sens propre et dans le sens figuré. C’est un constat. Il faut qu’on en parle. C’est le bon moment.

Au sens propre, qu’est-ce que vous constatez ? L’Africa est à la rue ?

Beh oui ! Quand on n’a pas de domicile, on est où ? Quand on ne sait pas où s’entrainer, on est où ? Quand on n’a même pas un moyen pour transporter les joueurs, où nous sommes ? Je ne le dis pas pour dénigrer, ce sont des faits. Le problème, c’est que quand on en parle, les gens pensent qu’on veut indexer une personne. Mais, moi, je n’ai jamais donné le nom de quelqu’un. Je parle du bureau.

A votre avis, le problème se situe au niveau du bureau, pas au niveau des joueurs…

J’ai appris, il n’y a pas longtemps, qu’on a fait venir un nouvel entraineur. Mais excusez-moi. La saison qui vient de finir, l’Africa a utilisé certains meilleurs entraineurs qui existent sur la place. On va citer Aka Kouamé, Rigo Gervais, Saraka Norbert… Ils sont tous partis. Vous croyez qu’on a un problème d’entraineur ? Souvent, je réfléchis et je me dis où nous sommes. Quelles sont ces personnes-là qui justifient tout ce qui se passe ? Où ils sont ? Est-ce qu’ils aiment le club ? Je me pose bien la question. L’Africa a un problème d’entraineur ? Vous croyez que c’est ça le problème de l’Africa ? Et quand on aime quelqu’un, on lui dit la vérité. Et nous, c’est parce qu’on aime l’Africa qu’on le dit. Et on a été intelligent. On a attendu que le mandat finisse pour pouvoir parler. C’est le bon moment-là. Et c’est ce qu’on fait maintenant.

Mous avons appris que récemment les anciens joueurs se sont réunis en Europe et que le dimanche 29 juillet 2018 vous convoquez tous ceux qui ont eu une licence de l’Africa Sports à une importante réunion à Yopougon…

Oui, rectificatif. Effectivement, j’ai convoqué deux réunions. Une à Paris qui était prévue pour le 21 juillet passé. Malheureusement, pour des raisons personnelles, j’ai dû être présent à Abidjan, donc ça fait que je n’ai pas pu tenir la réunion, mais j’ai pris la peine d’avertir tout le monde. J’ai même fait un communiqué sur ma page (facebook : ndlr), j’ai fait une vidéo pour donner la raison. C’était une raison personnelle et heureuse. Je devais être là, à Abidjan. Donc cette réunion, on l’a reportée à un peu plus tard. La deuxième, c’est tous ceux qui ont eu une licence à l’Africa Sports d’Abidjan. C’est ce dimanche-là (dimanche 29 juillet 2018 : ndlr) à Yopougon qu’on se retrouvera. Et c’est ouvert à toutes les disciplines, je tenais à le préciser parce que l’Africa, ce n’est pas que les footballeurs. On a tendance à écarter les handballeurs, les basketteurs. On pense tous football. Mais non ! On a besoin de tout le monde. Donc cette réunion est vraiment ouverte, pour qu’on s’explique, pour qu’on se parle. Parce qu’on a tendance à banaliser tout ce qu’on fait, tout ce qu’on a apporté un peu à ce club. Et c’est vraiment dommage. Il y a des choses qui ne se font pas en Europe et qui se font ici. Pour moi, c’est vraiment inadmissible. Et on se retrouvera ce dimanche pour en parler.

Babou Eric a des ambitions personnelles pour l’Africa Sports ?

Je voudrais préciser que depuis que je parle, vous verrez tous mes postes, tout ce que j’ai dit, je parle de projet, je parle d’Africa Nouveau : proposer des choses pour améliorer notre club, pour faire redécoller notre club, pour regagner le prestige qu’on avait avec Zinsou, avec Doré. Et j’en passe. Je parle projet. Toutes les ambitions personnelles sont légitimes quand elles sont appuyées par un contenu. On a l’impression qu’on ne veut plus réfléchir. Comment après 4 ans on se retrouve dans une situation pareille ? Et il y a des gens qui viennent s’arrêter, des supporters de l’Africa qui justifient un bilan pareil. Ils expliquent ça. 4 ans, tu n’as pas un véhicule, 4 ans, tu n’as pas un terrain, 4 ans, tu viens au terrain en gbaka. Il y a des supporters qui expliquent ça. Excusez-moi, je parle avec beaucoup de passion. Là, on arrive à un moment où il faut dire les choses franchement. C’est inadmissible qu’un supporter de l’Africa puisse se réjouir d’une situation pareille. C’est à croire qu’ils ont porté la tunique jaune et noire (le maillot du club rival, l’Asec Mimosas : ndlr), et ils ont mis dessus la tunique vert et rouge (le maillot de l’Africa Sports : ndlr). Comment un supporter de l’Africa peut être heureux dans une situation pareille ? Mais ce n’est pas possible, il faut que ça change tout ça. Je vous assure, et ça va changer. Je me suis amusé comme ça à prendre des images qui existent dans le projet que j’ai, qui parlent, précisément du parc auto de l’Africa. Un projet, il y a des écrits, mais il y a aussi des images. Ces images-là, je les ai mises sur ma page facebook en couverture. Je ne suis pas venu dire à quelqu’un que voilà, j’ai payé ceci, j’ai payé cela. Ce n’est pas le moment. J’ai mis juste là pour dire que c’est possible, c’est faisable et c’est budgétisé. Les gens croient que je me suis levé un matin et j’ai fait les choses. Non ! Pour avoir un parc auto, ce n’est pas de la magie. C’est même très simple. Je suis même surpris qu’on n’arrive pas à le faire. Mais nous, on le fera. Ah si, on va le faire, ce n’est pas compliqué.

Adolphe Angoua

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