Au sortir de la 139ème session du secrétariat exécutif qu’il a présidée, ce mardi 10 septembre 2019, au siège du Pdci à Cocody, Pr Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire exécutif en chef du Pdci-Rda, s’est confié aux journalistes.
Monsieur le secrétaire exécutif en chef,
vous venez de présider la 139ème session du secrétariat exécutif, de
quoi avez-vous parlé ?
Nous avons parlé de deux principaux points,
le meeting du 14 septembre 2019 et le rapport des rencontres de zones du
secrétaire exécutif avec les responsables de base. Sur ce deuxième
point, nous avons adopté ce rapport pour qu’un compte rendu précis et
exhaustif soit fait au président du parti. Ensuite, nous avons constitué
des équipes pour préparer le Bureau politique de novembre, qui va
décider de la convocation de la convention qui va décider du choix du
candidat du Pdci-Rda à l’élection présidentielle de 2020. La convention
doit avoir un thème, des dates, un lieu et des commissions de travail.
Donc, nous avons mis en place les équipes préparatoires.
Enfin, nous
avons longuement discuté du meeting du 14 septembre 2019. Il y aura un
meeting conjoint le samedi 14 septembre qui émane de la rencontre entre
le président Bédié et le président Gbagbo à Bruxelles. C’est un meeting
conjoint organisé par le Pdci et le Fpi avec leurs alliés à savoir les
deux plateformes : la plateforme du Fpi qui s’appelle EDS et la
plateforme initiée par le président Henri Konan Bédié qui s’appelle la
Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix. Donc c’est
l’ensemble de partis politiques qui organise ce meeting. Mais on met
souvent en avant le Pdci et le Fpi, sinon, c’est l’ensemble des partis
des deux plateformes qui, en collaboration, organise ce meeting
conjoint. Nous avons choisi la commune de Marcory pour tenir ce meeting
et ensuite nous avons choisi le stade Robert Champroux pour abriter
cette manifestation. Nous avons écrit au ministre des Sports en bonne et
due forme et après analyse, le ministre des Sports nous a répondu qu’il
a fermé le stade Robert Champroux depuis le mois de juin pour travaux
et qu’il ne pouvait pas le recouvrir pour nous le donner pour faire des
manifestations. Cependant, il faut être objectif, dans sa réponse, le
ministre nous a écrit qu’il restait ouvert pour analyser toute autre
demande d’infrastructure relevant de sa responsabilité. C’est ainsi que
nous avons demandé le stade de l’Injs. Donc, cette demande est à l’étude
et le ministre a élargi l’éventail des structures qui sont sous sa
responsabilité, nous demandant s’il nous proposait d’autres structures
qui sont hors de Marcory, nous serions d’accords. Nous sommes donc en
train d’analyser la situation et demain (Ndlr, ce mercredi 11 septembre,
entretien réalisé avant la confirmation du Parc des sports), au plus
tard à midi, nous serons capables de dire à nos militants, le lieu où
nous organisons cette manifestation. Voici donc, la décision qui a été
prise.
Des informations annoncent que la manifestation aura finalement lieu au Parc des sports à Treichville ?
Ce qui est formel, c’est que ce n’est plus au Champroux parce que le
ministre des Sports dit que le Champroux est fermé. Cependant, il dit
qu’il est ouvert à toute autre demande concernant toute autre structure.
C’est pourquoi, je vous dis qu’aujourd’hui, au plus tard à midi, nous
serons en mesure de vous dire exactement et de façon définitive, le lieu
qui abritera le meeting. Mais, le meeting aura lieu le 14 septembre
quoiqu’il en soit.
A part le stade Champroux, est-ce qu’un autre espace au niveau d’Abidjan sud pourrait faire votre affaire ?
Je suis en train de vous dire que le ministre dit qu’il y a un certains
nombres d’infrastructures sous sa responsabilité. Et il est ouvert.
C’est pour cela que je dis qu’aujourd’hui à midi, on vous en parlera
parce que nous allons apprécier toutes les propositions qui vont être
faites. Mais ce qu’on remarque, ils nous ont refusé le Champroux, mais
on aura d’autre infrastructure. Mais même si on n’avait pas
d’infrastructure, on fera notre meeting.
Au niveau de l’actualité, avez-vous parlez de la Cei. Les militants veulent savoir à quel niveau les choses avancent ?
Pour la Cei, on a déjà dit qu’on ne rentrait pas dans la Cei. Et qu’on a
porté plainte devant la Cour africaine des droits de l’homme et des
peuples. Donc, on attend les résultats.
Aucune réponse n’est venue de la Cour ?
Pour l’instant, non. Quand ça viendra, vous serez les premiers à être convoqués.
Monsieur le ministre, il y a un journal qui a choisi de prendre votre
nom pour faire sa ligne éditoriale. Chaque jour ou chaque deux jours,
vous êtes à la Une de ce journal-là ?
Ce journal a été créé par des
transfuges du Pdci. Ils ont pris des mercenaires. Ils pensent qu’en
intoxiquant le lectorat sur la personne du ministre Guikahué, ils
peuvent atteindre leurs objectifs. Mais, ils se rendent compte que
malgré tout ce qu’ils font, nous, on avance. Ils ont échoué sur le
terrain. Ils voulaient voir le président Bédié allé au Rhdp. Ils ont
échoué. On a gagné la victoire. Maintenant, comment faire pour
décrédibiliser celui qui est le porte-parole, c’est tout.
Donc pour eux, vous êtes un homme à abattre ?
Non pas un homme à abattre, c’est un homme déjà abattu. C’est-à-dire
que leur journal a été créé pour salir le secrétaire exécutif du
Pdci-Rda. Donc, vous me donnez l’occasion de dire à nos militants que le
journal Le Matin a été créé par Pdci Renaissance pour salir tous les
matins, le ministre Guikahué qu’ils ne peuvent pas battre sur le
terrain. Parce qu’on les a battus à plate couture, leur Rhdp dans nos
rangs n’ira nulle part. Je reviens du terrain, ce n’est pas de la
science-fiction, ce sont des réalités. Les 175 personnes qu’ils ont
prises, ça s’arrête là. Aujourd’hui, des gens tapent à nos portes. Si
aujourd’hui, le président Bédié ouvrait encore le Bureau politique,
cette instance allait compter 4500 membres. Parce que si on considère
toutes les demandes que j’ai en ce moment ça fait 4500 membres. Mais,
c’est de façon volontaire que le président Bédié a fait une taille
standard d’un Bureau politique, parce que c’est un organe de décision
qui doit quand même avoir une taille raisonnable. Donc, les militants,
les jeunes cadres, on en a plein. Donc, c’est peine perdu, ils peuvent
continuer de salir les pages de leur journal, mais ça n’aura aucun
impact sur moi. Au contraire, plus, ils me critiquent plus je prends du
poids et plus, je suis réconforté. Parce que, s’ils écrivaient que je
travaille bien, c’est que je ne travaille pas bien. Parce que je suis
leur adversaire N°1. On ne peut pas encenser un adversaire. On ne peut
que le décrire de façon négative. Donc, plus ils me décrivent de façon
négative, plus je travaille mieux.
Quand on regarde la
composition de ce journal, ce sont deux éléments forts du Nouveau Réveil
avec qui vous avez dû échangés par le passé en aparté. Ne craignez-vous
pas qu’ils publient certaines confidences ?
Quelle confidence ?
Moi, je suis transparent. Mon “devant, mon derrière”, c’est la même
chose. S’ils avaient des confidences, ils les auraient déjà publiées
puisque cela fait un bon moment qu’ils sont sur le marché. Quelles
confidences peuvent-ils publier, je ne suis pas un homme d’intrigues. Ce
que je pense, je le dis, ce que je n’ai pas dit c’est que je ne le
pense pas. Il y en a qui avait dit que Guikahué avait des plans B.
Eux-mêmes sont arrivés maintenant au plan F. Moi, je suis toujours-là.
En fait, c’est dommage que ces jeunes gens qu’on connait se soient
transformés en mercenaires de la plume. C’est dommage. Mais ce que je
peux leur conseiller, ils n’ont qu’à faire attention, parce qu’il ne
faut jamais insulter l’avenir.
Pouvez-vous nous dire un mot sur l’agenda du président Bédié en France ?
Vous avez vu qu’il a reçu Soro, il a parlé sur France24, hier à 19h. Il
travaille jusqu’à ce qu’il revienne en Côte d’Ivoire. Il n’y a pas de
problème.
Interviendra-t-il en direct pendant le meeting de samedi ?
Non, le président Bédié, on l’a réservé pour le 19 octobre à
Yamoussoukro. Pour ce meeting, c’est nous. On va faire une mise en forme
des stars américaines. Lui, c’est le lourd. Donc c’est le 19 octobre,
donc on le préserve.
Des militants s’interrogent. Quand il rentre au pays ?
Il va revenir. En 2018, il n’a pas bougé. Déjà en 2017, c’était
difficile. Il n’a pas trop bougé. Donc, en 2019, il est parti se reposer
un peu. Il va revenir très bientôt. Son retour est proche. Je vous
appellerai pour vous dire quand est ce qu’il revient.
Quel est votre message à l’endroit des militants en ce qui concerne le meeting de samedi 14 septembre?
Je profite de l’interview pour dire à nos militants et aux militants du
Fpi de s’encourager. Le fait qu’on nous ait refusé le stade Champroux
ne doit pas nous décourager. Bien au contraire, c’est maintenant qu’on
doit être plus nombreux. Quel que soit le lieu qu’on va choisir
aujourd’hui, il faut que ce lieu-là soit rempli. A Abidjan, quand on dit
Pdci/Fpi, vraiment on ne devrait pas faire de grands efforts surtout
que c’est un meeting important. C’est notre premier meeting, c’est un
meeting fondateur, il doit être populaire. Donc, il doit y avoir du
monde. On doit être nombreux et on doit délivrer des messages de
qualité. C’est garanti que tout le monde vienne : Pdci, Fpi, qu’on soit
dans la plateforme Eds, même qu’on soit au-delà, c’est-à-dire société
civile, simple ivoirien, venez écouter ce qu’on va dire. Venez parce que
la télévision va nous censurer. Donc venez pour être les témoins
privilégiés pour ne pas qu’on vous raconte les choses après. Tous les
Ivoiriens sont invités.
Propos recueillis par Gilles Richard Omael et D. Sory
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