Plus de pige comme ce fut le cas avec l’Impact Montréal lorsqu’il a mis un terme à son prodigieux passage au club anglais de Chelsea en 2014 après les expériences chinoise (Shanghai) et turque (Galatasaray). Plus de rallonge comme ça a été récemment le cas avec Phoenix Rising, l’écurie américaine dans laquelle il était à la fois dirigeant et joueur (2017-2018). Il foulera sans doute les prés pour le plaisir. Mais le compétiteur est parti. De ses grands débuts en 1997 à Le Mans en passant par l’En Avant Guingamp, où il découvre la Ligue 1 française, l’Olympique Marseille et Chelsea, où, contre son gré, en 2004, il a rendez-vous avec la renommée, Drogba a mené une carrière exceptionnelle. Bien que l’Om soit constamment restée sous ses yeux comme son club de coeur, c’est Chelsea qui le propulse dans la légende. Avec les Blues, il a tout vu, tout connu et tout eu.

Sous la férule de celui qui lui donna sa chance et qu’il considère comme son mentor, Jose Mourinho, il devient, avec le Camerounais Samuel Eto’o, l’un des meilleurs joueurs africains. Les Blues lui donnent l’occasion de monter sur le toit du vieux continent en 2012 à Munich lors d’une finale mémorable, en Ligue des champions, contre le Bayern Munich. Le club londonien le consacre ”légende” avec un palmarès inégalé. En mars 2012, lors d’une rencontre face à Stoke City, Drogba devient le premier footballeur africain à atteindre la barre des cent buts en Premier League. En 8 saisons, il a inscrit 157 buts en 341 matches, toutes compétitions confondues. S’il peut revendiquer un trophée à son palmarès en club, il n’aura pas cette chance avec les Eléphants de Côte d’Ivoire. Et pourtant, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. Il a accédé, avec les pachydermes ivoiriens, à deux finales de la Coupe d’Afrique des nations en 2006 et en 2012, sans parvenir au graal. Mais ses 106 matches et 66 buts avec les Eléphants sont, pour lui, une large consolation.

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