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Côte d’Ivoire: Le PDCI sort l’artillerie lourde pour préparer 2020.

Le PDCI, qui se sent volé lors des dernières élections locales en Côte d’Ivoire, a engagé de grands avocats français pour défendre ses intérêts. Le parti politique du Président Henri Konan Bédié, en s’ouvrant droit à une plus grande médiatisation, engage en toute discrétion un rouleau compresseur autour du régime du Président Alassane Ouattara.

La bataille pour 2020 entre le PDCI et le régime du Président Alassane Ouattara est engagée sur un terrain où elle était le moins attendue. Comme le disent les cadres du plus vieux parti politique ivoirien, ces élections locales du 13 octobre dernier préparent la présidentielle de 2020. Et comme ce prochain grand rendez-vous, la formation dirigée par l’ancien chef de l’État n’attend laisser passer aucun fait antidémocratique qui vienne de son prochain adversaire.

Ce jeudi 1er novembre, le PDCI a présenté à ses militants deux avocats français chargés de porter la contestation pour les élections locales au niveau juridique et médiatique pour le compte de ses candidats volés. Se présentant en conférence de presse, Me Emmanuel Marsigny, gérant du célèbre cabinet d’avocats parisiens « Marsigny Avocats », situé 189 Boulevard Saint-Germain, 75007 Paris, a présenté sa mission pour le compte de la formation de feu Felix Houphouët Boigny.

Il a déclaré : “Je suis Emmanuel Marsigny et voilà mon confrère Romain Dupeyré, également du barreau de Paris. Nous avons répondu à la sollicitation du PDCI RDA en raison des contentieux électoraux qui sont engagés à la suite d’un grand nombre de fraudes qui a pu être constaté lors des élections municipales et des élections régionales. »

Cet avocat redouté à Paris pour son rôle dans les plus gros dossiers, notamment l’affaire « Elf », « l’Angolagate » ou encore des « Emplois fictifs de la ville de Paris », est l’homme que s’est offert le parti fondateur de la Côte d’Ivoire moderne. Tout un symbole en prélude de la bataille de 2020 à venir.

Me Emmanuel Marsigny et Romain Dupeyré, de véritables pitbulls aux trousses du régime
Poursuivant, Emmanuel Marsigny a affirmé qu’avant « ces élections, des rumeurs avaient déjà indiqué qu’un certain nombre de fraudes étaient envisagés, motivant de la part du PDCI le souhait de faire en sorte qu’un certain nombre d’observateurs internationaux et d’organisations non gouvernementales puisse constater la régularité du processus électoral. »

Toujours selon lui, «Dans la commune du Plateau par exemple, ces observateurs internationaux ont pu constater des irrégularités qui ont fait que les résultats faux qui devaient être proclamés ne l’ont pas été et respecté le processus démocratique. »

Si le PDCI a opté pour Me Emmanuel Marsigny et Romain Dupeyré, c’est parce qu’il veut avant tout occuper le terrain médiatique, très important à l’approche des élections présidentielles de 2020. Lentement mais surement, le parti d’ Henri Konan Bédié sorts les gangs contre Alassane Ouattara et ses proches.

Il faut savoir que lors de la bataille contre Laurent Gbagbo, le soutien de journalistes consultants français avait fortement aidé le camp Ouattara à gagner la bataille de l’opinion internationale. C’est cette même stratégie qu’adopte dès maintenant le PDCI qui veut par ces réclamations prouver que le pouvoir d’Abidjan n’est pas aussi propre qu’on pourrait croire.

Salir à donf l’image du Président Ouattara et tout l’appareil étatique à son service deux ans avant la bataille décisive semble clairement la volonté du PDCI.

 

jeune afrique

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