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Côte d’Ivoire-”Pouvoir absolu” : Bédié confirme Tiburce Koffi

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Exaspéré par l’attitude du duo Alassane Ouattara-Henri Konan Bédié dans la gestion de la Côte d’Ivoire, surtout dans la préparation de l’élection présidentielle de 2015, Tiburce Koffi a fait une sortie dans laquelle il accusent ces derniers d’exercer un « pouvoir absolu ».

Ses critiques qui lui ont coûté son poste de Directeur général de l’Institut national supérieur des arts et des actions culturelles (Insaac), semblent n’avoir eu aucun effet sur Bédié, dans le sens de la démocratisation de la vie au Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).

Bien au contraire, elles paraissent comme une drogue qui lui procure encore plus de sensation et de volonté à prospérer dans ce sens, eu égard aux dernières décisions prises par Henri Konan Bédié qui annulent la convention du PDCI.

En effet, la convention attendue de tous les militants du PDCI, comme le cadre pour décider de la conduite à tenir face à la présidentielle de 2015, conformément aux résolutions de leur dernier congrès, a été jugée inopportune et de façon unilatérale par le président du parti, Henri Konan Bédié, à en croire le Bureau politique du PDCI du jeudi 8 janvier 2015. Mettant en avant son appel de Daoukro à soutenir la candidature unique de Ouattara.

Par cette décision, il confirme les propos de l’écrivain qui lui en veut de vouloir empêcher des cadres du parti dont Charles Konan Banny, de briguer la présidence du PDCI et mieux celle de la Côte d’Ivoire.

Dans son livre très acerbe contre Ouattara et Bédié, Tiburce Koffi affirme que « Ici, la parole politique, courtisane et caudataire à souhait, a entièrement pris le pas sur les exigences de la démocratie que nous avons réclamée hier, et qui, elle, impose la parole plurielle. À l’observation, la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui se résume à la prospérité et à l’arrogance des membres du « Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix » (Rhdp) et leurs seuls alliés, sous un fond ethnique aussi inconfortable qu’inquiétant ».

Le 12e congrès du PDCI d’octobre 2013 avait exigé pour la présidentielle de 2015, que le parti présente « un militant actif » comme candidat. Sur cette base, plusieurs cadres du parti ont manifesté leur intention à savoir Kouadio Konan Bertin dit KKB, Charles Konan Banny, Essy Amara qui est suscité par certains militants du parti, et bien d’autres personnes.

Tous attendaient la convention, elle également prévue par ledit congrès, pour porter l’étendard du PDCI. Sentant qu’il sera mis en minorité lors de cette convention, vu les vives réactions suscitées par son appel de Daoukro, en faveur de Ouattara comme le candidat du « parti unifié », Henri Konan Bédié a purement et simplement banni la convention.

En lieu et place, un congrès extraordinaire autour du thème : « De la candidature du PDCI-RDA à l’élection présidentielle de 2015, selon l’Appel de Daoukro » qui entend réviser la décision du congrès de 2013, tel que définit par le Bureau politique du jeudi 8 janvier 2015. En somme, le président Bédié impose son « appréciation de la réalité du moment » aux centaines de cadres du PDCI qui ne partagent pas ses sentiments, pour faire coûte que coûte de son Appel, la voix du PDCI, et de Ouattara le poulain du parti d’Houphouët-Boigny, contre vents et marrées.

Tel un dictateur. Et pourtant, comme l’ a relevé Tiburce, que n’ont-ils pas dit, hier, de l’ex-président. ”Le boulanger”, ”le dictateur”. Ah la politique ivoirienne!

linfodrome.com

 

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