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CPI/ Gbagbo dépose 589 éléments de preuves à Bensouda/Ce qui s’est passé avec les juges le 25 janvier

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CPI/ Gbagbo dépose 589 éléments de preuves à Bensouda

Ce qui s’est passé avec les juges le 25 janvier

Ouvert depuis le 28 janvier dernier, le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé bat son plein. L’ancien président ivoirien et sa défense viennent de déposer des documents importants sur la table de la procureure

Dans le box des accusés à la Cour pénale internationale (Cpi), le visage détendu à chaque fois que les objectifs des cameras le fixent depuis l’ouverture de son procès le 28 janvier dernier, Laurent Gbagbo affiche sérénité et assurance. Il risque même quelques railleries sur certaines interventions de l’Accusation.

En revanche, son équipe de Défense et lui même mettent les bouchées doubles pour prouver son innocence. Ils ont à cet effet, à la date du 25 janvier 2016, soit deux jours avant le début du procès, notifié à la Chambre de première instance I, la divulgation d’éléments de preuves importantes de l’innocence de Laurent Gbagbo, au bureau du procureur. Selon le site officiel de la Cpi, ce sont au total 589 éléments à décharge, contenus dans quatre annexes confidentielles, que le collège d’avocats de l’ancien président ivoirien dirigé par Me Emmanuel Altit, a mis à la disposition de la procureure Fatou Bensouda.

Cela, en application de la règle 78 du Règlement de procédure et de preuves, à travers laquelle ” la défense permet au Procureur de prendre connaissance des livres, documents, photographies et autres objets se trouvant en sa possession ou sous contrôle, qui seront utilisés par elle comme moyens de preuve au procès ”. La procureure Bensouda, qui veut à tout prix démontrer la culpabilité de Laurent Gbagbo, détient ainsi des éléments à décharge pour l’ex-président ivoirien.

Il faut rappeler que l’Accusation veut prouver tout le contraire. A savoir que le prédécesseur d’Alassane Ouattara a élaboré et exécuté ” un plan commun ” avec pour but de se maintenir au pouvoir par tous les moyens malgré sa défaite dans les urnes. Elle a donc la lourde tâche d’apporter les preuves de la culpabilité de Laurent Gbagbo et de l’ancien leader des jeunes patriotes, Charles Blé Goudé. Son bureau les accuse de quatre chefs de crimes contre l’humanité : meurtres, actes inhumains et tentative de meurtre, viols et persécutions.

Pour le prouver, l’Accusation a choisi stratégiquement de se concentrer sur quatre événements «représentatifs de crimes commis par les forces pro-Gbagbo dans le cadre d’une série d’attaques lancées par M. Gbagbo pendant les violences postélectorales » et qui se sont exclusivement déroulés à Abidjan : la manifestation des pro-Ouattara autour de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti) entre le 16 et le 19 décembre 2010 ; la marche de femmes pro-Ouattara à Abobo le 3 mars 2011 ; le bombardement d’un marché d’Abobo le 17 mars 2011, et l’attaque de Yopougon autour du 12 avril 2011.

Mais, dès l’ouverture du procès, les équipes de la défense de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, menées respectivement par Me Emmanuel Altit et Me Geert Alexander Knoops, ont un défi : démonter l’argumentaire de la procureure en disposant de preuves irréfutables. La défense du président Laurent Gbagbo s’est évertuée à casser les éléments de la procureure. Elle a démonté le travail effectué par la juriste gambienne, ainsi que les méthodes utilisées pour parvenir aux résultats qu’elle entend présenter devant la Cour. Le Pr. Jacob, un conseil de Laurent Gbagbo, lui, en voulait particulièrement à Fatou Bensouda pour la manière dont elle a mené ses enquêtes.

Cyrille DJEDJED

L’INTER

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