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Pour leBilan 2017 – La Fesci déplore la détention continue de 17 étudiants depuis la fin de la guerre

Le 29 décembre 2017, le secrétaire général de la Fesci (principal syndicat d’élèves et étudiants), Fulgence Assi était sur le campus de Cocody, face à la presse pour faire le bilan d’une année de lutte syndicale.

Il a dressé un tableau sombre fait de violation de franchises universitaires, d’atteinte aux droits à l’éducation, de manque d’infrastructures dans les universités, de mauvaise application du système LMD. Dans son propos liminaire sous la forme d’une lettre ouverte adressée au président de la République, au gouvernement et aux diplomates accrédités en Côte d’Ivoire, Assi Fulgence a invité les autorités à régler les problèmes ‘’pour une année 2018 paisible’’.

En ce qui concerne le social, il a fustigé la non-réhabilitation des cités universitaires de Port-Bouet, d’Abobo et d’Adjamé. Ces cités sont cédées, regrette-t-il, à des particuliers qui y mènent des activités lucratives. Ce qui fait, selon lui, que la capacité d’accueil dans les cités existantes reste très faible. Il a critiqué également la mauvaise connaissance et la mauvaise application du système LMD (Licence Master Doctorat). Comme conséquence, il fait savoir qu’à ce jour, des Ufr n’ont pas de maquettes pédagogiques et ont même des difficultés dans leurs curricula.

En matière de liberté d’expression, le Sg de la Fesci a dit regretter les décisions prises par la ministre de l’éducation nationale à chaque mouvement de grève. Des décisions qui ont entrainé, cite-t-il, des emprisonnements, des renvois ou radiations d’élèves membres de la Fesci dans les lycées et collèges en réponse à des revendications qu’il juge légitimes. Surtout celles liées au nombre pléthorique (plus de 70 élèves) dans les classes du secondaire public et à la suppression des sessions de remplacement du Bac et du Bepc.

La Fesci a également relevé l’emprisonnement continu, parfois sans jugement d’étudiants arrêtés lors des événements de 2011. « 5 à 6 ans après la crise, certains de nos amis sont incarcérés. Nous demandons que ces camarades puissent recouvrer la liberté. Demandons également que tous les étudiants qui ont fui le pays puissent revenir. Nous attendons une décision dans ce sens », a plaidé Assi Fulgence qui estime à 17 le nombre d’étudiants encore détenus depuis 2011.

Le secrétaire général a toutefois relevé que grâce à la lutte syndicale, des acquis sont à noter dont le paiement de la bourse de 2014-2015 qui était jusque-là impayée. Ici il s’est inscrit en faux contre des allégations de racket de la Fesci dont des boursiers seraient victimes.

SD à Abidjan

sdebailly@yahoo.fr

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