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Présidentielles Côte d’Ivoire: pourquoi la « guerre » Bédié-ADO n’aura pas lieu

A l’approche de l’élection présidentielle de 2020, beaucoup sont les observateurs de la vie politique ivoirienne qui annoncent un clash entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. Et pourtant, rien n’est moins sûr.

De retour de Paris après un séjour de trois mois à Paris, Henri Konan Bédié a fait un retour fracassant sur les bords de la lagune Ebrié en annonçant que « 2020 n’était pas négociable ». Ces propos du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ont immédiatement fait réagir les acteurs de la classe politique.

Sans perdre de temps, le plus vieux des partis ivoiriens a dépêché son porte-parole afin de clarifier les choses ou du moins pour repréciser les pensées du Sphinx de Daoukro. « Les différentes réponses du président Bédié aux journalistes ont été dévoyées, provoquant ainsi des interrogations dans le milieu politique ivoirien et particulièrement au sein de l’alliance des Houphouëtistes, le RHDP. S’agissant de la tenue de l’élection présidentielle en 2020, le président Bédié a dit : « en ce qui concerne 2020, ce n’est pas négociable, ni pour le PDCI ni pour toute autre parti politique », a fait savoir Kobenan Kouassi Adjoumani.

La  volte-face du parti d’Henri Konan Bédié montre à quel point cette formation politique n’est pas prête à aller à l’affrontement avec Alassane Ouattara. Le PDCI a beaucoup à perdre dans un affrontement avec l’actuel chef de l’Etat. Le mentor du Rassemblement des républicains (RDR), en sa qualité de président de la République, a toutes les cartes en main. A preuve, la vague de limogeage des cadres du PDCI dont Gnamien N’goran et Jean-Louis Billon.

«En l’état actuel des choses, Bédié ne peut pas entrer en conflit ouvert avec le président Ouattara. Il détient toutes les manettes du pouvoir. Il lui suffit d’appuyer sur le bouton qui fait mal, comme cela a été fait avec les limogeages de Gnamien N’goran et de Jean Louis Billon. La réalité est que celui qui est au pouvoir, c’est bien Alassane Ouattara. Nous n’y pouvons rien», a confié un cadre du PDCI au quotidien L’Inter.

Le discours de M. Bédié prévu le 17 septembre 2017 depuis Daoukro ne saurait être une déclaration de guerre. L’ex chef d’Etat pourrait plutôt s’engager dans un processus conciliatoire. L’alternance 2020 que réclame à cor et à cri le PDCI est le véritable problème à résoudre. Mais pas par tous les moyens.

Imatin

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