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Rebondissement- Les organisations(FIDH) et (MIDH) annoncent encore la mise en examen de 8 proches de Ouattara

Rebondissement- Les organisations des droits de l'homme annoncent la mise en examen de 8 proches de Ouattara

Huit personnes proches de l’actuel président ivoirien, Alassane Ouattara, mais dont les identités restent pour le moment inconnues, ont été mises en examen par la justice ivoirienne. Les organisations des droits de l’homme ainsi que l’avocat français Patrick Baudouin veulent révéler les dessous d’activités longtemps tenues secrètes…

Maître Patrick Baudouin l’a signifié hier mardi à l’occasion d’une conférence de presse à Abidjan affirmant au passage que la justice tend à se rééquilibrer en Côte d’Ivoire.

L’avocat français exprime cependant son inquiétude face à la clôture possible des dossiers d’instruction concernant les crimes les plus graves dès la fin du mois de juin.

“En quelques mois, la justice ivoirienne a fait d’importants progrès dans les enquêtes en cours. Mais une clôture trop rapide de ces instructions, qui ont longtemps été retardées, hypothèqueraient la suite des procédures et l’espoir de vérité et de justice des victimes, ” a expliqué le patron de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) qui co-animait cette conférence de presse avec les responsables du Mouvement ivoirien des droits de l’homme (MIDH) et la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (MIDH).

Constituées parties civiles et engagées aux côtés de 200 victimes devant les juridictions ivoiriennes, les trois mouvements des droits de l’homme saluent les avancées réalisées par la justice ivoirienne.

“Certes des avancées remarquées ont été réalisées dans l’évolution des dossiers en cours et ainsi plusieurs éléments FRCI visés par le rapport de la Commission nationale d’enquête y compris de haut rang ont été formellement mis en cause par la justice ivoirienne. Pourtant, il reste beaucoup à faire dans la recherche des preuves et l’établissement des responsabilités, sans compter le travail encore à accomplir s’ agissant des violences sexuelles ou de certains zones géographiques, ” a poursuivi Patrick Baudouin.

Il précise que deux personnes ont été entendues sur les 43 plaintes déposées pour violence sexuelles. C’est pourquoi son collègue du MIDH ne souhaite pas que les considérations politiques, notamment électorales dictent la cadence judiciaire au détriment des victimes qui ne pourraient se satisfaire de procès précipités.

Les organisations appellent les autorités ivoiriennes à garantir le bon exercice de la justice en permettant à la cellule spéciale d’enquête et d’instruction de poursuivre jusqu’à leur terme les enquêtes en cours en vue de la tenue ultérieure de procès impartiaux et équitables.

Au terme de la mission internationale qu’il a effectuée en Côte d’Ivoire, Patrick Baudouin déplore le fait que des autorités ivoiriennes lui ont fermé leurs portes, notamment les ministres Ahmed Bakayoko et Gnenema Coulibaly.

Le sujet de transfèrement de l’ex première dame a été évoqué au cours de cette conférence de presse. Tous les responsables des organisations souhaitent que le procès se déroule en Côte d’Ivoire, même s’ils sont unanime que le procès aux assises a été un fiasco.

“L’audience s’ est déroulée dans des conditions déplorables. Les sanctions ont été sélectives, “a martelé Maître Baudouin.

Le vice président de la FIDH, Me Drissa Traoré estime que la récente décision de la CPI concernant le transfèrement de Simone Gbagbo doit interpeller les autorités ivoiriennes.

Pour lui, la justice devait approfondir les enquêtes plutôt que de chercher à avancer dans la précipitation et risquer de reproduire le mauvais exemple des atteintes à la sûreté de l’Etat.

Nous vous reviendrons.

Thaëïl’D.
*Avec Autre Presse

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