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Burkina Faso: Martial Ouédraogo et un coaccusé lors du putsch manqué nient les faits.

Les sergents Martial Ouédraogo et Médard Boué ont chacun plaidé à la barre non coupables des faits qui leur sont reprochés et ayant été commis à l’occasion des événements du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina.

Les deux sergents, poursuivis chacun pour complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaires, ont déclaré ne pas reconnaitre les faits qui leur sont reprochés.

Zoubélé Jean Martial Ouédraogo, 30 ans, célibataire et père de deux enfants, reconnait toutefois s’être rendu, dans la matinée du 17 septembre, à moto avec le caporal Saidou Lankoandé à la place de la Nation de Ouagadougou, où ils ont essuyé des jets de pierres de manifestants hostiles au putsch.

Lundi, lors de son passage à la barre, Saidou Lankoandé a admis avoir “intercepté” l’un des manifestants qu’il a mis à plat ventre, avant de le frapper avec sa cordelette.

Le parquet estime que la mission du sergent Ouédraogo et de son collègue était d’ouvrir la voie pour leurs frères d’armes dans le périmètre de la place de la nation, du mess des officiers et du côté ouest du siège local de la BCEAO.

Quant au sergent Sienimi Médard Boue, 34 ans, célibataire et père d’un enfant, il affirme avoir refusé le 17 septembre l’ordre du sergent-chef Mahamadou Bouda de garder les autorités (notamment le président de la transition Michel Kafando, l’ex-Premier ministre Isaac Zida, et les ministres Réné Bagoro et Augustin Loada) qui avaient été arrêtées la veille en plein conseil des ministres, prétextant que Michel Kafando le connaissait bien.

Dans la soirée, il dit avoir été désigné par l’adjudant-chef major Eloi Badiel pour assurer la sécurité du président sénégalais Macky Sall (mandaté par la CEDEAO pour trouver une solution à la crise), avec quatre autres éléments.

84 personnes (dont neuf en fuite) sont poursuivies pour “attentat à la sûreté de l’Etat”, lors du putsch avorté qui a résulté des arrestations des autorités.

Parmi les accusés figurent le général Gilbert Diendéré, chef de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP, garde rapprochée de l’ancien président Blaise Compaoré chassé du pouvoir en octobre 2014) et le général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré.

La résistance populaire à la tentative de coup d’Etat a officiellement fait 14 morts et une quarantaine de blessés.

 

afrique-sur7.fr

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