04262024Headline:

Economie: Karim Hajji a effectué à Abidjan une visite de travail à la Banque africaine de développement.

Élu en novembre dernier à Lagos au Nigeria, Président de l’Association des Bourses Africaines (ASEA),Karim Hajji  a effectué mercredi à Abidjan une visite de travail à la Banque africaine de développement (BAD) et a eu un entretien avec son vice-président,Félix Amenounvé  à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM).
Une arrivée dans un contexte catastrophique pour les valeurs sur le marché de cette dernière qui n’en finissent plus de chuter depuis près de deux ans sans aucune lueur d’espoir de remonter au regard, entre autre d’incompétences notoires au sein de la BRVM  et du très faible taux de rendement des dividendes et ce malgré les milliards de bénéfices des entreprises cotées.

Au sortir de ces deux rencontres, le nouveau Président élu pour un mandat de deux ans a confié à la presse, que sa visite à la BAD s’est portée principalement sur le projet phare, de l’Association d’interconnexion de six Bourses africaines.

Karim HAJJI a affirmé que l’institution financière africaine décide d’accompagner financièrement le projet et lui apporter son expertise.

«La BAD a réussi à mobiliser presqu’un million de dollars auprès d’un fonds souverain coréen qui va nous permettre de financer les études et aussi le recrutement d’un chef de projet qui va porter ce projet de connexion de Bourses africaines, » a-t-il précisé. 

Selon le Président, la BAD est extrêmement engagée dans ce projet, apporte son soutien totalement et compte mobiliser avec l’ASEA, les autorités des différents pays, pour que ce projet puisse effectivement se déployer.

Il a annoncé que l’idée de l’Association est de débuter avec un projet pilote qui regrouperait les trois bourses qui sont les plus prêtes aujourd’hui à commencer cette connexion.

«Les trois bourses ne sont pas encore connues, ça sera décidé lors de la prochaine réunion du mois de février à Marrakech où se tiendra le comité exécutif des bourses africaines. Où nous allons présenter la démarche qui est proposée en commun avec la BAD, en ce moment, nous espérons connaître, le deux ou trois bourses qui seront les pilotes de ce projet, » a mentionné M. HAJJI. 

L’idée d’interconnexion est d’avoir un accès sponsorisé de ne pas passer un ordre directement sur la plate forme de la bourse de l’autre pays mais le passer localement.

Le projet est lancé depuis plusieurs années et l’Association des Bourses Africaines a eu la confirmation du financement de la BAD hier comme l’a révélé son président.

Il a soutenu que le projet est très lourd, car il implique une modification des réglementations notamment la réglementation des changes, la réglementation des marchés de capitaux etc.

«Les marchés les plus prêts aujourd’hui sont ceux qui initieront le marché le premier, le temps d’attirer d’autres bourses, » a insisté le Président. 

Le deuxième objet de sa visite a consisté à une séance de travail avec le vice-président sur la prochaine réunion du comité exécutif des Bourses africaines, notamment sur la stratégie qui sera implémenter sur les deux prochaines années qui va porter sur le projet AELP. 

«Mais aussi l’amélioration de la liquidité de manière générale sur nos places boursières, sur la représentation des intérêts des bourses vis à vis des autorités des marchés de capitaux de différents pays, faire avancer la réglementation dans le sens qui permet, le développement du marché et le renforcement des capacités des différentes Bourses dans les domaines où elles ont besoin d’être accompagnées pour permettre notamment la cotation des PME, avec l’introduction de nouveaux produits et de manière plus générale, un échange d’expérience avec les Bourses qui ont acquis des expériences intéressantes sur un certain nombre de domaines, » a poursuivi Karim HAJJI.

Les six bourses à connecter sont celles de Johannesburg, la BRVM, de Casablanca, de Lagos, de Nairobi et de l’Ile Maurice.

C’est un projet qui a pour objectif de contribuer à améliorer la liquidité sur les places africaines, au profit du développement des économies du continent et permettre aux entreprises des pays concernés par ce projet de se financer plus aisément et d’attirer davantage d’investisseurs étrangers.

«Nous avons avancé avec nos collègues de la BAD qui sont avec nous co-initiateurs du projet AELP qui est le nom du code d’interconnexion des Bourses et nous avons d’or et déjà arrêté les stratégies pour mobiliser nos collègues des autres Bourses mais aussi, les régulateurs, qu’ils s’agissent des Banques centrales mais aussi les régulateurs de capitaux, pour les amener à nous accompagner dans ce projet d’interconnexion des Bourses. A travers les aménagements qui seront nécessaires au niveau des différentes réglementations de nos pays, » a conclu le Président de l’ASEA.

Son vice-président, Félix Amenounvé a rappelé que ce projet d’interconnexion va dans le même sens que le projet d’intégration des Bourses en Afrique de l’Ouest avec le Ghana, le Nigéria et même avec le Maroc qui pourrait faire partir de cette intégration une fois que les conditions seront réunies.
Reste désormais à savoir si, comme bien souvent, l’argent mobilisé servira plus à entretenir des trains de vie, pour ne pas dire enrichir certains, plus qu’au véritable progrès économique.

Wassimagnon 

koaci.com

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