04272024Headline:

Hévéa/ Exportation des fonds de tasse : Des producteurs réclament une réglementation

Des producteurs d’hévéa dénoncent l’exportation accrue, incontrôlée et anarchique des fonds de tasse. Issac Adi, porte-parole du Collectif des organisations professionnelles agricoles de la filière hévéa (Cop-hévéa), a réclamé une réglementation de ces exportations, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, le jeudi 26 avril 2018, au Plateau.

L’exportation anarchique des fonds de tasse a pour inconvénient de désorganiser la commercialisation intérieure de caoutchouc, favorisant le vol du caoutchouc bord champ et l’apparition d’acheteurs véreux sur le terrain. De même, cette pratique contribue à freiner le taux de bancarisation et d’épargne en milieu rural, par la manipulation accrue du cash et à faire de la concurrence déloyale aux coopératives et aux usines locales de la filière », s’est-il plaint. Il a ajouté à ce tableau, la réduction de l’industrialisation de la filière pourtant encouragée par les autorités étatiques, et la création d’emplois permanents.

A relire: Filière hévéa / D’importantes décisions arrêtées

Face à l’ampleur de cette situation, M. Adi fait des propositions à l’État. « Réglementer l’exportation des fonds de tasse par la prise de mesures telles que le zoonage et les quotas ; faire payer aux entreprises exportatrices de fonds de tasse, la parafiscalité dédiée au développement de la filière (Firca, Fdh) ; assurer la traçabilité des achats par la mise en place d’outils de suivi et contrôle », a-t-il suggéré. Pour lui, à l’instar des autres filières comme l’anacarde et le cacao, l’État doit faciliter et accompagner l’industrialisation de la filière hévéa. « Cela va se traduire par l’installation d’usines de première transformation dans les nouvelles zones de production, pour accroître la création d’emplois permanents et l’installation d’usines de deuxième transformation (pneumatique) pour augmenter la valeur ajoutée », a proposé M. Adi.

What Next?

Recent Articles