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Les Vagues d’immigrés: Quand l’Occident récolte ce qu’il a semé

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Après avoir campé pendant plusieurs jours aux frontières européennes, les dizaines de milliers de migrants venus, pour la plupart, de Syrie et d’autres pays en conflit, ont finalement pénétré, ce week-end, les territoires autrichien et allemand.

Les haies d’honneur érigées par les populations qui acclamaient ces réfugiés comme de véritables héros, nous ramènent à 71 années en arrière. Cette scène quasi surréaliste de ce samedi 5 septembre 2015, rappelle les images de 1944, qui marquent le début de la fin de la seconde guerre mondiale (1939-1945), c’est-dire la libération par les forces alliées, de la France, sous l’occupation des soldats du Troisième Reich et de l’Italie fasciste. Ces vagues de migrants ont fini par balayer les digues protectrices, que sont les lois que l’Europe a érigées contre l’immigration illégale. A bas également cette répartition par quotas que Bruxelles voulait établir et imposer à ses Etats, pour gérer ce flux migratoire. L’Europe avait tablé sur quelque 150.000 migrants à répartir dans les différents pays de l’Union, mais aujourd’hui, ce chiffre est largement dépassé et risque de tripler, voire quadrupler dans les prochaines semaines. L’Italie et la Grèce, portes d’entrées de réfugiés étrangers en Europe, en ont déjà, à elles seules, accueilli quelque 300.000 depuis début 2015. Mais d’autres vagues encore plus féroces, se préparent et risquent de noyer complètement le vieux continent. L’Europe récolte aujourd’hui ce qu’elle a semé. Après avoir semé le vent de la guerre, elle récolte la tempête de l’immigration illégale. En attaquant la Jamahiriya arabe libyenne en 2011 et en liquidant sans autre forme de procès son chef, Mouhammar Khadafi, l’ex-président français Nicolas Sarkozy et les chefs d’État des pays alliés de la France qui l’ont épaulé dans cette aventure, n’imaginaient pas l’effet boomerang que cet acte allait provoquer. La pagaille semée en Libye fait aujourd’hui de ce pays un non-Etat, une véritable jungle où règne une multitude de milices armées. L’Europe paie, de nos jours, cette situation chaotique. Ce foutoir qu’est devenue la Libye est, depuis trois ans, le point de rassemblement de tous les candidats à l’immigration clandestine vers l’Europe. Pareille situation presque, en Syrie, le pays de Bachar al-Assad. Confronté à une rébellion interne, le président syrien a été vite pris pour un génocidaire qui massacre son peuple au gaz sarin. Les Occidentaux qui ont pris fait et cause pour les insurgés en leur fournissant soutiens politique et militaire, se rendent à l’évidence, quatre années après, qu’ils ont misé sur un mauvais cheval. Bachar avait certes affaire à une opposition politique et armée, mais il affrontait aussi et surtout une bande de terroristes islamistes. C’est cette ”internationale jihadistes” qui sème actuellement la mort et la désolation un peu partout, en Syrie, en Irak, au Liban et même plus loin au Nigeria en Afrique, sous le label ”Etat islamique”. L’Occident ne parviendra à endiguer cette vague déferlante d’immigrés que lorsqu’il aura réussi à rétablir la quiétude dans ces pays en guerre, dont les habitants n’ont plus d’autre choix que de l’envahir et d’en faire leur terminus.

Charles D’ALMEIDA

observateur

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