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Enseignement de la bonne gouvernance en Afrique: La Côte d’Ivoire et la Guinée-Bissau choisies pour la phase pilote

Avoir une génération éduquée aux principes démocratiques, de la bonne gouvernance et de l’État de droit. C’est l’objectif du projet pour l’intégration de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance (Cadec) dans les programmes scolaires en Afrique.

Ce projet a été lancé, le 27 juin, à Abidjan-Plateau par la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Prof. Mariatou Koné.

Au nom du gouvernement, elle a exprimé sa fierté aux représentants de l’Union africaine pour avoir choisi son pays pour abriter et expérimenter la phase pilote de la Cadec dans les programmes scolaires en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire.

« C’est avec joie que nous accueillons ce projet qui est entièrement financé par l’Union africaine. Je suis sûre et certaine que la Côte d’Ivoire sera un bon élève. D’autant plus que nous connaissons l’importance de la stabilité, de la paix et de la démocratie. Grâce au Président de la République, Alassane Ouattara, nous avons la stabilité et le développement souhaités par les populations », s’est-elle exaltée.

Tout en levant un coin du voile sur l’enseignement des curricula de formation. « Il s’agit d’abord de former les formateurs, les enseignants et les instituteurs. Les programmes seront insérés dans les programmes des Cafop et de l’Ens. Une fois les enseignants formés, ils vont dispenser les modules aux élèves », a expliqué la ministre.

Projet stratégique de l’Union africaine, la Cadec permettra de mettre en œuvre le programme démocratique et citoyenneté (Cbc) dans les écoles. Il vise à doter les élèves de compétences de collaboration, de communication, de créativité et de pensée critique.

« Les élèves seront ainsi en mesure d’explorer les questions politiques et sociales de manière critique, d’évaluer les preuves, de débattre et de présenter des arguments raisonnés et utiles, tant pour eux-mêmes que pour la société », a-t-elle signifié.

Dans cette optique, ce projet permettra, entre autres, d’approfondir la consolidation de la démocratie, de l’État de droit, de la paix, de la sécurité et du développement en Côte d’Ivoire. Ce projet permettra de renforcer et de consolider les institutions de bonne gouvernance, l’unité et la solidarité à l’échelle continentale. Et enfin, de promouvoir les valeurs universelles et les principes de la démocratie, de la bonne gouvernance, des droits de l’homme et du droit au développement.

En plus de la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau a été désignée pour expérimenter la phase pilote de ce projet. Présent à Abidjan, son ministre de l’Éducation nationale et de l’Innovation scientifique, Herry Mané, s’est réjoui de ce choix. Il a déclaré que son pays sera « un bon élève » dans l’enseignement des modules qui porteront sur la démocratie, la bonne gouvernance et l’État de droit.

À sa suite, l’ambassadeur Bankolé Adeoyé, commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité de l’Union africaine, a affirmé que ce projet va consister à inculquer des valeurs de démocratie et de bonne gouvernance aux générations futures.

« En fonction des moyens disponibles, nous allons faire l’évaluation de cette phase pilote. Afin de l’étendre à d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il fait savoir. Annonçant que la phase pilote commence dès son lancement pour une période indéterminée en Côte d’Ivoire et en Guinée-Bissau.

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