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En route pour l’exil : Comment Compaoré a échappé au pire

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A en croire du moins le site d’informations du confrère Jeune Afrique, ce sont les autorités françaises qui ont sorti, du Burkina Faso, le président déchu pour le conduire tout droit dans la capitale politique ivoirienne. Et cela le jour-même de sa chute c’est-à-dire le vendredi 31 octobre 2014. Tout est allé très vite, au dire du confrère. Dès qu’il a rendu sa démission, Blaise Compaoré s’est ébranlé en direction de la localité de Pô.

On se souvient que des témoignages récurrents soutenaient avoir vu, dans le courant de la journée du vendredi, un impressionnant cortège rouler à tombeau ouvert vers cette cité. L’on soupçonnait le président déchu d’être dans cette colonne de 4×4, sous escorte militaire, qui filait tout droit vers Pô. Ce qui apparaissait comme des rumeurs en cette folle journée du vendredi 31 octobre va se révéler vrai. Contraint par la foule à céder son fauteuil présidentiel, Compaoré est sorti du palais de Kosyam à bord d’un cortège qui se dirigeait à vive allure vers Pô. Mais son convoi sera stoppé à 50 km de cette localité, dans la région de Manga et de Nobéré. C’est qu’une foule hostile attendait de pied ferme le président déchu à Pô, où des barricades avaient été érigées.

Est-ce pour éviter le pire au désormais ex-président que la France va entrer en scène ? Toujours est-il qu’un hélicoptère dépêché par les autorités françaises y embarque Blaise Compaoré et certains de ses proches. Le reste du cortège est escorté, nuitamment, en direction du Bénin. Quant à Blaise Compaoré, il est héliporté vers Fada N’Gourma, à une centaine de kilomètres dans l’Est du Burkina où il embarque dans un avion venu expressément de la Côte d’Ivoire. Direction : Yamoussoukro, où il atterrit dans l’après-midi. Au moment où les radios internationales spéculaient encore sur sa cachette, Compaoré avait déjà posé ses valises chez son homologue ivoirien, en bonne intelligence avec les autorités françaises. « Cette évacuation, nous ne l’avons pas faite nous-mêmes, mais nous avons fait en sorte qu’elle puisse se faire sans drame », a révélé, lundi 3 novembre dernier, François Hollande, depuis le Canada où il était en visite officielle.

Assane NIADA

Soir Info

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