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Présidentielle ivoirienne /Les réactions de la presse française à la réélection du président Ouattara

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L’élection présidentielle ivoirienne s’est invitée aujourd’hui à la Une des quotidiens français de ce mercredi 28 octobre 2015. Chers fidèles de notre revue de presse, nous avons voulu vous gâter et donc décidé, en plus de notre revue de presse nationale quotidienne, de vous faire une revue de la presse française axée sur la couverture de la réélection du Président Ouattara.

D‘après “Le Figaro”, « Il n’y avait pas de lourd suspense, mais le Président ivoirien, Alassane Ouattara, peut être satisfait. Selon la Commission électorale indépendante (CEI), il a obtenu une large victoire à l’élection présidentielle organisée dimanche, s’assurant un second mandat dès le premier tour, avec 83,66% des voix. Il a ainsi devancé Pascal Affi N’Guessan, le représentant du Front Populaire Ivoirien (FPI) fondé par l’ex-président Laurent Gbagbo, qui a obtenu de son côté 9,29% des suffrages. »

“Le Monde”, quant à lui, met en avant la participation qui « était un des principaux enjeux de cette élection, alors que trois candidats et une partie de l’opposition avaient appelé au boycott, qualifiant le scrutin de “mascarade électorale”. » Ce taux est estimé à 60% selon la Cei quand d’autres estiment qu’il est en deça de ces chiffres, 54, 63%.

Comme le souligne dans “L’Express” un observateur, « ces 54,63% sont “honorables”, alors qu’on s’attendait à un fort taux d’abstention. En 2010, la participation avait frôlé les 80% mais ce chiffre “exceptionnel” correspondait à une élection de “sortie de crise” organisée après d’innombrables reports depuis 2005 et avec trois candidats majeurs (Ouattara et les anciens présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, qui soutenait Ouattara en 2015), selon un haut responsable ivoirien.

“Libération” revient sur sur le contexte dans lequel s’est déroulé le scrutin, se faisant l’écho d’une « présidentielle apaisée et crédible dans ce pays, premier producteur mondial de cacao et poids lourd économique d’Afrique de l’Ouest, était jugée fondamentale pour tourner définitivement la page des violences meurtrières qui avaient suivi la victoire en 2010 de Ouattara sur son prédécesseur Gbagbo. »

Le quotidien “La Croix” en dit un peu plus sur les semaines et les mois à venir : « Le président sortant devrait être investi au cours de la première quinzaine du mois de novembre, selon une source à la CEI. Alassane Ouattara avait promis de poursuivre son action économique et de réformer la Constitution par référendum. Des élections législatives doivent avoir lieu dans les deux prochains mois. La victoire écrasante de Ouattara lui permet d’espérer obtenir une majorité à l’Assemblée. Seule inconnue : l’attitude de l’opposition qui y participera ou non.

“Les Échos” reviennent sur le profil et l’histoire d’Alassane Ouattara, qui « en 2011, dans un contexte politique chaotique, est devenu une première fois président de la République de Côte d’Ivoire, plus de dix ans après avoir été exclu du scrutin pour “nationalité douteuse”, la Constitution de Côte d’Ivoire imposant au candidat à la Présidentielle d’avoir ses deux parents d’origine ivoirienne. Ancien haut dirigeant du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), il a mis l’accent, lors de son premier mandat, sur la croissance économique et il a placé son pays sur la pente ascendante.

“Le Dauphiné Libéré” lui, s’attarde sur les actions menées avec plus ou moins de réussite, lors de son premier mandat, « Beaucoup d’Ivoiriens reconnaissent au président le mérite d’avoir changé le pays même s’ils n’adhèrent pas à la méthode: Ouattara n’a ainsi pas hésité à faire raser des quartiers entiers sur le bord de mer, de la lagune, ou de zones jugées dangereuses en raison d’éboulements. “Ses décisions sont sans appel”, note un observateur avisé. Il est aussi “à des années-lumière” d’avoir jugulé la corruption, une de ses promesses. Si la croissance économique est au rendez-vous, son régime peine à avancer sur les questions de justice et de réconciliation. De nombreux opposants ont été emprisonnés à l’approche de la présidentielle, souligne Amnesty International. La justice sous son égide s’est surtout intéressée à un seul camp, celui de l’opposition. Ses opposants dénoncent un autocrate. “Il veut s’imposer ? Il n’a qu’à décider par décret de se maintenir”, a estimé un de ses rivaux le député et candidat le député Kouadio Konan Bertin. »

Seule voix discordante à cette reconnaissance unanime dans les colonnes des quotidiens français, celle d’une déclaration du Parti Communiste français dans le quotidien “L ‘Humanité” qui conclut après un article à charge contre le Président réélu « Au lieu d’applaudir à cette ultime forfaiture, qui pèsera lourdement sur l’avenir de la Côte d’Ivoire, le gouvernement de la France ferait mieux d’agir publiquement en faveur d’une libération des prisonniers politiques, du respect des droits et d’une perspective de réconciliation. ».

linfodrome.com

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