Côte d’Ivoire: Alors qu’il avait fait allégeance à Gbagbo après la décision du conseil Constitutionnel, Kassaraté avoue à la CPI, qu’elle avait créé beaucoup d’incertitudes

L’ex commandant supérieur de la gendarmerie nationale poursuit sa déposition orale à la Cour Pénale Internationale (CPI), dans le cadre du procès conjoint de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.

Interrogé par l’accusation sur la réaction du corps d’Elite qu’il dirigeait après la décision du conseil constitutionnel du 02 décembre 2010, où elle déclarait Gbagbo vainqueur de la présidentielle au détriment de son adversaire Alassane Ouattara, désigné victorieux un jour plus tôt au Golf hôtel, par la Commission Electorale Indépendante (CEI).

Le général Kassaraté qui avait le 5 décembre fait allégeance au candidat déclaré élu par l’importante institution du pays, a indiqué à la cour que cela avant des incertitudes de sa part.

Quant à savoir s’il avait donné des instructions, il a souligné qu’il n’y avait pas de danger car c’était à une période de paix.

« Cela créé beaucoup d’incertitudes de voir que les candidats ne se sont pas accordés sur les résultats », a –t-il indiqué, avant d’ajouter. « Quand cela est arrivé, il y avait encore la paix. Donc il n’y avant d’instructions particulières. Donc on suivait la situation. »

Dans un élément vidéo de la RTI présenté par l’accusation, Kassaraté déclarait devant ses collaborateurs, le 06 décembre 2010, que la gendarmerie avait payé le prix de la rébellion et qu’elle ne devrait pas se laisser distraire.

« Nous sommes des militaires et non des politiques. Nous sommes appelés à défendre les institutions de la République et elles sont connues », avait déclaré l’actuel ambassadeur au Sénégal.

L’audience de la semaine a pris fin ce vendredi et le procès devrait reprendre, lundi prochain à 10heures avec toujours à la barre Edouard Kassaraté.

Donatien Kautcha, Abidjan

koaci