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Situation socio-politique : Un proche de Gbagbo livre des secrets d’Etat-Des confidences sur Essy Amara, Soro Guillaume, Dacoury Tabley

ala bedie gbagbo

C’est une confidence qui devrait réjouir le diplomate Essy Amara, dans sa bataille pour le contrôle du Pdci-Rda, dans la perspective de la présidentielle d’octobre 2015. Elle émanerait de l’ancien président, Laurent Gbagbo, qui l’a faite à son ami intime Souhoné Zéphirin, proche parmi les proches de l’ex-locataire du palais d’Abidjan.

« Gbagbo m’a parlé d’Essy Amara. Il le respecte pour son travail. Pour cela, il a beaucoup d’estime pour lui. Sinon, ils ne sont pas des amis. Il en est de même pour N’Zi Paul David, réputé pour être un très bon administrateur. Gbagbo m’a dit qu’Essy Amara est un fin diplomate, et que, quand il a un dossier en main, cela a du crédit aux yeux de la communauté internationale. Il a de lui l’idée d’un homme qui n’aime pas les pots-de-vin», révèle M. Souhoné, citant son ami Laurent Gbagbo, au cours d’un échange que nous avons eu avec lui le jeudi 22 janvier dernier, dans son village Gnaliépa.

Essy Amara, faut-il le rappeler, est diplomate de carrière, ancien secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (Oua) devenue aujourd’hui l’Union africaine (Ua). Ce cadre du Pdci a répondu récemment à la sollicitation de certains militants de son parti en se portant candidat à la candidature du parti vert et blanc en vue de la présidentielle à venir. Aux yeux de Laurent Gbagbo, à en croire son ami intime, c’est un cadre travailleur et respecté.

Souhoné Zéphirin ne s’arrête pas là. Poursuivant dans les confidences qu’il tient de son amitié avec l’ex-président, il abordera d’autres pans de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire, notamment l’ex- rébellion de 2002, avec la participation de Louis-André Dacoury Tabley, l’un des ” frères ” de Laurent Gbagbo. «Cela nous a tous dépassé de voir dans la rébellion, certaines personnes, surtout Louis Dacoury Tabley. Lorsque j’ai perdu ma fille, Laurent Gbagbo n’était pas là, mais il m’a donné les moyens pour les funérailles. C’est Dacoury qui est venu à la veillée chez moi à la maison à Niangon (Yopougon). Il m’a également remis de l’argent. Il était dans la rébellion, mais on ne le savait pas. Quelque temps après, il me fait savoir qu’il partait en voyage au Burkina Faso », se souvient-il, avant de regretter la collaboration de Dacoury Tabley avec l’ex-rébellion.

Parlant des brouilles entre les deux hommes, Souhoné Zéphirin fait savoir que cela n’est aucunement lié à une affaire de femme, comme le fait croire la rumeur. « C’est loin d’être une affaire de femme comme on tente de le faire croire. Personne n’a voulu m’expliquer les raisons de leur discorde. Mais, honnêtement, ce n’est pas un problème de femme ; on se connaît. Louis Dacoury Tabley et Laurent Gbagbo s’appelaient affectueusement Blôh. Le courant ne passait pas entre les deux, mais je ne pouvais pas imaginer que Dacoury soit dans la rébellion. Lorsque nous avons vu Soro en premier et Dacoury en second, nous étions abattus. Pendant les heures chaudes de la rébellion, quand Gbagbo a appris la mort de Boga Doudou, il a pleuré à chaudes larmes. Boga était un pion essentiel dans le Fpi. Etant ministre de l’Intérieur, il assurait un poste clé dans le gouvernement. Et Louis Dacoury Tabley savait que si Boga n’était plus aux cotés de Gbagbo, celui-ci serait fragilisé. Si Boga n’avait pas été tué, Gbagbo aurait vaincu la rébellion. Malgré le fait que ses hommes de main aient été tués, Gbagbo a pardonné et mieux, il a amnistié les coupables au nom de la paix », souligne-t-il.

A propos de Guillaume Soro

Souhoné Zéphirin a encore en mémoire les moments passés en compagnie de son ami Gbagbo, de Guillaume Soro et de Louis-André Dacoury Tabley. «Soro Guillaume est l’enfant de Gbagbo, nous sommes venus ensemble plusieurs fois dans ce village (Gnaliépa). Il était menacé par le régime de Bédié et c’est Gbagbo et Louis Dacoury Tabley qui le cachaient ici. Ils ne pouvaient effectuer un voyage et le laisser seul à Abidjan. L’emprisonnement de Gbagbo est politique. Sa libération dépend du président Ouattara. Je demande à Soro Guillaume et Louis Dacoury Tabley de faire en sorte de libérer leur frère. Tout le monde sait que le dossier de Laurent est vide. De nature, Gbagbo n’est pas violent», plaide-t-il.

La crise qui secoue le Front populaire ivoirien (Fpi) en ce moment n’échappe pas au commentaire de notre interlocuteur. M. Souhoné recommande la prudence dans la «guerre» menée contre le président Affi N’guessan, même s’il déplore les agissements actuels du leader du parti cher à Laurent Gbagbo. «Le parti a ses statuts et règlements intérieurs. Affi est président sortant, il a donc l’obligation de faire son bilan. Je ne sais pas pourquoi les gens étaient pressés. Il appartenait au comité de contrôle de prendre des mesures s’il ne le faisait pas, c’était simple», explique-t-il, avant de poursuivre. « Nous savons tous qu’Affi a été mouillé. Ce sont ses détracteurs qui l’ont grandi. C’est comme Houphouët l’a fait pour Gbagbo. Affi a été mis en minorité, mais il faut faire attention. Gbagbo est un homme qui est bizarre. De la façon tout le monde comprend un problème, il ne le comprend pas ainsi. Donc, pour le problème d’Affi, quand Dieu nous le ramènera, vous verrez. Gbagbo est quelqu’un qui voit autrement les problèmes », se convainc-t-il.

Il fera ensuite cas du courage et de la ténacité qui caractérisent son ami, en rapport surtout avec son incarcération à la prison de Scheveningen, à La Haye. Pour lui, Gbagbo soutiendra jusqu’au bout sa victoire aux dernières élections présidentielles, et n’acceptera jamais une destination d’asile autre que la Côte d’Ivoire. «Il n’acceptera jamais d’aller ailleurs. Quand il dit, il l’assume jusqu’au bout. Il maintient qu’il a gagné les élections de 2010, Laurent est prêt à mettre sa main au feu pour cela. Vous verrez pendant son procès, il va remettre la question sur la table. Avec Houphouët, Laurent Gbagbo avait gagné les élections de 1990. Mais, il a dit : ”puisque Houphouët était vieux, il fallait lui concéder cela. Nous avons eu les résultats grâce à Ipaud Lago, directeur de l’Administration territoriale à l’époque», révèle Souhoné Zéphirin.

L’inter

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