04262024Headline:

Côte d’Ivoire/ libération des militaires détenus dans le cadre de la crise postélectorale : le porte-parole du gouvernement répond à Laurent Gbagbo

Décidément, à chaque sortie publique de Laurent Gbagbo sur la question de la libération des militaires détenus dans le cadre de la crise postélectorale, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibay se croit toujours obligé de répondre aux propos tenus par l’ancien chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, les détail avec le confrère Wassimagnon.

Aujourd’hui encore il a jeté son dévolu sur le Président du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPACI), parce qu’il a demandé la libération des militaires de la crise postélectorale encore en prison.

Le ministre de la Communication des médias et de la francophonie n’a pas été du tout tendre avec le prédécesseur de Alassane Ouattara. Il a au passage demandé à l’ancien pensionnaire de la Haye que « si tant il est que ces nuits sont troublées, il peut faciliter le travail de la justice en se rendant lui-même à la justice en avouant en reconnaissant sa responsabilité ».

Amadou Coulibaly a également soutenu que les militaires concernés « sont poursuivis pour des crimes de sang, assassinat, meurtre, enlèvement tortures, soustraction de cadavres ».

Il demande à Laurent Gbagbo d’avoir « un comportement de Woody, car ce n’est pas bien de vouloir exploiter l’émotion et je dirais même la naïveté de ses partisans pour blanchir sa conscience, c’est malheureusement malsain. Mais il ne peut pas continuer à utiliser la naïveté de ses partisans parce qu’il a un problème de conscience ».

Le porte-parole du Gouvernement estime enfin que si le Président du PAACI « sent qu’il a une quelconque responsabilité qu’il facilite le travail de la justice en allant lui-même se rendre à la justice ».

Il faut noter enfin que cette sortie de Laurent Gbagbo, n’est pas la première du genre. Lors de sa rencontre avec le chef de l’Etat au palais présidentiel, il avait fait ce plaidoyer auprès de son successeur, Alassane Ouattara.

« En ce qui concerne, l’interrogation de monsieur Laurent Gbagbo. Je voudrais m’interroger de la récurrence de cette interrogation. J’ai ici déjà eu à répondre à cette question en rappelant que les faits pour lesquels, Monsieur Gbagbo a été poursuivis devant la Cour pénale internationale (CPI) sont totalement différents de ceux pour lesquels, il a été poursuivi et condamné en Côte d’Ivoire.

En ce qui concerne les militaires, il faut rappeler que ces militaires sont poursuivis pour des crimes de sang, assassinat, meurtre, enlèvement tortures, soustraction de cadavres. Au cours de la folie meurtrière que notre pays a connue pendant la crise postélectorale, beaucoup d’horreurs ont été commises et par respect pour la famille de M. Yves Lambelin et de ses collaborateurs et de même par respect pour la famille du Directeur général de Novotel, Stéphane Frantz Di Rippel, je ne vais pas revenir sur les horreurs que ces personnes ont subies. C’étaient des crimes de sang assez grave. Maintenant je m’étonne de la récurrence de cette interrogation ; mais ce que je veux dire, c’est qu’en matière pénale, monsieur Gbagbo doit le savoir, lui qui a une batterie d’avocats internationaux avec lui, il doit savoir qu’en matière pénale, la responsabilité est pénale.

Ces individus sont poursuivis pour des crimes qu’ils ont commis eux-mêmes. Maintenant Gbagbo doit savoir également qu’en matière pénale, l’aveu est la reine des preuves. Est-ce que la récurrence de cette interrogation est une forme d’aveu ? Monsieur Gbagbo est-il en train de nous dire que c’est lui qui a donné des instructions.

Si tel est le cas cela pourrait intéresser la justice. Parce qu’il ouvre la voie à une autre procédure à partir du moment où l’aveu est la reine des preuves. Ceci étant, si tant il est que ces nuits sont troublées, il peut faciliter le travail de la justice en se rendant lui-même à la justice en avouant en reconnaissant sa responsabilité.

Ça serait un comportement de Woody, ce n’est pas bien de vouloir exploiter l’émotion et je dirais même la naïveté de ses partisans pour blanchir sa conscience, c’est malheureusement malsain. Les faits sont là, ils sont poursuivis pour des crimes de sang. S’il sent qu’il a une quelconque responsabilité qu’il facilite le travail de la justice en allant lui-même se rendre à la justice. Mais il ne peut pas continuer à utiliser la naïveté de ses partisans parce qu’il a un problème de conscience ».

Sapel

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