04262024Headline:

Côte d’Ivoire: l’école Paul-Langevin obtient gain de cause dans son contentieux foncier

Le bras de fer judiciaire que se livrent depuis des années les gérants de l’école Paul-Langevin de Marcory, l’un des quartiers résidentiels d’Abidjan, et l’homme qui revendique la propriété du terrain sur lequel elle est construite, connaît son épilogue. La justice vient d’annuler le titre de propriété frauduleux et de reconnaître que le terrain appartient bien à l’État. L’école n’est plus menacée d’expulsion.

Le Conseil d’État a tranché. Le terrain sur lequel se trouve le groupe scolaire Paul-Langevin appartient bien à l’État ivoirien. Celui qui s’en déclare le propriétaire, Koudou Dago, l’a acquis frauduleusement il y a 34 ans, selon la justice. Il n’est donc pas fondé à exiger l’expulsion de l’école gérée par les époux Maurice et Chantale Dalquier depuis 22 ans.

Chaque année depuis 2016, l’établissement résistait à la fermeture voulue par Koudou Dago, qui souhaitait récupérer la surface de 2 500 m2 située dans l’un des quartiers les plus chers d’Abidjan. Seulement voilà, ce terrain a été spolié à l’État en 1986, a conclu le Conseil d’État, plus haute juridiction administrative de Côte d’Ivoire. Le Conseil d’État a donc annulé le titre de propriété frauduleux de Koudou Dago et restitué le terrain à l’AGEF, l’Agence de Gestion foncière qui gère donc les propriétés de l’État.

C’est le dénouement d’un bras de fer juridique de plus de six ans. « Reste à savoir maintenant sous quelle forme sera garantie la pérennité de l’école », s’interroge l’avocat des Dalquier, Me Jean Pannier, qui indique que l’école a les moyens de verser un loyer à l’État ou pourrait accepter éventuellement de racheter ce terrain à un prix raisonnable.

Quoi qu’il en soit, l’épée de Damoclès qui pesait sur les 450 élèves qui se demandaient chaque année si l’école serait encore là à la rentrée suivante s’est envolée, puisque selon Me Pannier, l’État n’a pas l’intention d’expulser l’école.

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